Afghanistan : les talibans gagnent du terrain, les États-Unis rapatrient leurs ressortissants
Alors que les talibans gagnent du terrain et se rapprochent de Kaboul, en Afghanistan, les États-Unis ont décidé d'envoyer des soldats pour assurer le rapatriement de leurs ressortissants.
Dans la ville de Herat (Afghanistan), il n'y a plus un seul coup de feu, vendredi 13 août. Les talibans n'ont pas rencontré beaucoup de résistance, les forces de sécurité afghanes ont battu en retraite. Près du commissariat, les islamistes vont installer leur drapeau et s'emparer de véhicules de police laissés à l'abandon. En prenant Kandahar mais aussi Ghazni, les talibans sont maintenant à moins de 100 kilomètres de Kaboul.
Une entrée dans Kaboul redoutée le 11 septembre
Pour les centaines d'Afghans réfugiés à Kaboul, il n'y a plus de doute, la loi islamique et la terreur des talibans sont déjà de retour comme il y a 20 ans. "On a du mal à imaginer les talibans rompre les liens avec les membres d'Al-Qaïda. Une source sécuritaire pensait que l'Afghanistan allait devenir le Las Vegas du terrorisme international", explique la journaliste Sonia Ghezali, envoyée spéciale permanente de RFI dans le pays. Ironie de l'histoire, tout porte à croire que les talibans entreront dans Kaboul avant le 20eme anniversaire des attentats du 11 septembre.
En direct de Washington (États-Unis) pour le 20 heures de France 2, la journaliste Maryse Burgot analyse la situation des Américains en Afghanistan, qui ont décidé d'envoyer des troupes pour faire évacuer leurs ressortissants : "Depuis que les victimes du 11 septembre ont été vengées par l'élimination de Ben Laden, les Américains ne veulent plus entendre parler de guerre sans fin et Joe Biden s'aligne sur cette opinion. Il est pragmatique pour ne pas dire cynique. Ce qu'il veut aujourd'hui, c'est le rapatriement des 1 400 civils américains qui sont encore à Kaboul. Il renvoie 3 000 soldats pour assurer ce rapatriement, cela montre sa détermination."
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