Amnesty International dénonce "l'arbitraire" des peines de mort en Floride
Cet Etat du sud-est des Etats-Unis compte actuellement 370 détenus dans les couloirs de la mort, selon le Centre d'information sur la peine de mort. La Cour suprême des Etats-Unis a décidé en janvier 2016 que les condamnations à une exécution en Floride n'étaient pas constitutionnelles.
L'organisation Amnesty International a dénoncé, jeudi 23 août, le caractère "arbitraire" de la gestion de la peine de mort dans l'Etat de Floride, aux Etats-Unis. Près de 140 condamnés à la peine capitale ne parviennent pas à obtenir un réexamen de leur dossier en raison d'un détail technique.
Florida has highest number of wrongful convictions in death penalty cases in the United States. It's time to end the use of the ultimate cruel, inhuman and degrading punishment. Tell the future governor to end the death penalty in the Sunshine State: https://t.co/nl2m7W3igy pic.twitter.com/F2YWPpW6wq
— Amnesty International (@amnestyusa) 23 août 2018
"L'approche de la peine de mort par la Floride accentue son caractère unique en matière de droits de l'homme et a ajouté une couche supplémentaire d'arbitraire à un système judiciaire déjà discriminatoire et pro-peine capitale", a reproché l'organisation dans un communiqué. Cet Etat du sud-est des Etats-Unis compte actuellement 370 détenus dans les couloirs de la mort, selon le Centre d'information sur la peine de mort. Derrière la Californie, qui en compte 750.
L'unanimité est désormais nécessaire pour condamner à mort
La Cour suprême des Etats-Unis a décidé en janvier 2016 que les condamnations à une exécution en Floride n'étaient pas constitutionnelles. Cela qui a entraîné une modification de la législation de l'Etat pour exiger, depuis début 2017, qu'un jury soit unanime afin de prononcer une telle sentence. Auparavant, l'unanimité n'était pas nécessaire et un juge avait également le pouvoir de la décider.
La nouvelle législation n'étant rétroactive que jusqu'en 2002, seulement 130 condamnés à mort ont pu en bénéficier à mi-juillet. Ils restent néanmoins derrière les barreaux en attendant leur nouveau procès. Mais "139 se sont vu refuser ce soulagement", relève Amnesty dans son rapport.
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