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Bientôt des animaux clonés dans les assiettes des Américains

L'Agence américaine de réglementation des produits alimentaires vient donner son feu vert à la commercialisation de produits issus de bovins, de chèvres et de porcs clonés, les jugeant sans risque pour la consommation humaine.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © REUTERS / Ho New)

Consommer une côte de porc cloné, du lait de vache clonée ? Ce qui était inimaginable il y a encore quelques années est en passe de devenir réalité aux Etats-Unis.
_ Car cela ne comporte pas davantage de risques que de consommer les produits des animaux issus de l'élevage traditionnel, selon l'Agence américaine de réglementation des produits alimentaires, qui invoque "des années d'études détaillées et d'analyses". Feu vert qui ne concerne cependant que les bovins, les chèvres et les porcs, car "il y a encore insuffisamment de données pour conclure" que la viande et le lait des ovins, comme les moutons, peuvent être consommés sans risques.

Le gouvernement américain plaide pour une période de transition

Pour autant, le steack clôné n'est pas pour demain. En dépit des conclusions de l'Agence, le gouvernement américain a demandé aux "éleveurs recourant à la technique de clonage de
maintenir leur moratoire volontaire sur la commercialisation des laitages et de
la viande issue d'animaux clonés durant une période de transition" sans en
préciser la durée. Et ce, afin de permettre "au marché de s'adapter" à cette nouvelle donne.

Il faudra au moins cinq ans avant que les consommateurs puissent
acheter des produits d'animaux clonés dans les supermarchés, selon les experts.

Les Etats-Unis comptent actuellement quelque 570 animaux clonés, pour la
plus grande partie des bovins. Un animal cloné vaut entre 6.700 et 14.000 euros. Il est donc probable que les
producteurs utiliseront les petits nés de ces animaux, et non le
clone lui-même.

La décision américaine pourrait être suivie par l'Union Européenne.

La semaine dernière, l'Agence européenne de sécurité alimentaire avait en effet conclu dans son évaluation préliminaire qu'il n'y avait probablement pas de
différences entre les produits issus d'animaux clonés et de leurs progénitures
et ceux provenant du bétail conventionnel.

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