Chili : il y a un an, 33 mineurs vivaient l’enfer
Le 5 août 2010, 33 mineurs sont pris au piège à 600 mètres de profondeur, à la suite d’un éboulement dans la mine de San José.
Le 13 octobre, après forage d'une galerie, ils sont remontés un par un à la surface grâce à une nacelle de secours, lors d'une opération de sauvetage devant les caméras du monde entier.
Un an après leur calvaire de 69 jours, ces miraculés d’Atacama vivent une vie normale.
Il faut dire qu’à leur sortie, sous les caméras du monde entier, ils sont devenus de véritables stars. Ils ont été reçus sur des plateaux de télé. Ils ont participé à des shows dans 14 pays.
Seuls quelques uns sont encore sollicités dans certains pays.
Aujourd’hui, la plupart enchaînent les petits boulots: mécanique, bâtiment, vente sur les marchés et sont sans emploi stable.
Sept des miraculés sont encore en arrêt maladie, sous suivi médical et psychologique. Beaucoup ont peur de l’obscurité, ont du mal à dormir.
Plusieurs mineurs continuent de parler, parler de leur cauchemar souterrain: de ce qui les fit tenir, des vertus de la solidarité, de la foi, et... de la sécurité au travail, dont la mine San Jose fut un tragique contre-exemple.
Trente-et-un des 33 mineurs chiliens ont porté plainte contre le Service national de géologie et des mines (Sernageomin) pour négligence, selon leurs avocats.
Leurs avocats réclament une indemnisation de 500.000 dollars (353.755 euros) pour chacun des 31 plaignants. La Sernageomin, font valoir les avocats, n'a pas fait son travail de contrôle des conditions de sécurité. Quelques semaines avant l'accident du 5 août, un premier éboulement dans la mine d'or et de cuivre de San José avait pourtant fait un blessé grave. Des problèmes de ventilation et le manque de galeries de secours avaient en outre été détectés, sans intervention de la Sernageomin.
Un film en préparation
Leur histoire va bientôt être adaptée au cinéma.
Les 33 mineurs ont vendu les droits de leur histoire au producteur Mike Medavoy. Le film racontera leur aventure.
Mike Medavoy, qui a grandi au Chili, a notamment produit ces dernières années “Shutter Island” et “Black Swan”. Le scénariste portoricain José Rivera ("Carnets de voyage") doit écrire le script du film.
De nouveaux livres doivent aussi être publiés, cette fois avec confidences des mineurs eux-mêmes, confidences aux droits
protégés par une société anonyme qu'ils ont fondée.
Mikaël Roparz, avec agences
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