Chili : "Une erreur de diagnostic" à l'origine du désastre
Dans un paysage apocalyptique de maisons broyées et de routes éventrées, les recherches se poursuivent dans la région de Concepcion au Chili. Une des plus touchées par le séisme de magnitude 8,8 qui a réveillé le pays en pleine nuit, samedi.
Plus que le séisme, c’est le tsunami qui a fait un grand nombre de victimes.
_ Dimanche, le bilan des victimes à doublé, grimpant à 708 morts, en l’espace de quelques heures. Les habitants n’avaient pas été prévenus des vagues géantes qui allaient gagner le littoral.
La veille, le ministre de la Défense avait balayé d’un coup de main le risque de tsunami. Avant de reconnaître son erreur : “Une section de la Marine a commis une erreur en n'annonçant pas le raz-de-marée”, a déclaré Francisco Vidal, évoquant une “erreur de diagnostic” .
Une population désemparée
Dans les magasins d’alimentation, les pillages ont commencé. Les forces de police ont dû intervenir à plusieurs reprises pour disperser la foule. Il est désormais interdit à la population de sortir entre 21 heures et 6 heures (heure locale).
La présidente sortante, Michelle Bachelet, a annoncé une distribution de nourriture avec l’aide de l’armée et demandé une aide internationale. Elle a également averti son successeur, Sebastian Pinera: “quand nous avons une catastrophe de cette ampleur, quand il n'y a ni électricité ni eau, la population commence à perdre le sens de l'ordre public”.
Le coût des dégâts au Chili pourrait atteindre les 15 à 30 milliards de dollars selon la société EQECAT, spécialisée dans la modélisation du risque.
Benjamin Fontaine avec agences
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