Colombie : pas de libération des otages des Farc pour Noël

Jusqu'ici pressentie avant Noël et promise mardi dernier par les Farc, la libération sera retardée, bien que le gouvernement colombien ait nié dimanche avoir lancé des opérations militaires destinées à contrarier cette remise en liberté. Pour le quotidien vénézuélien Vea, très proche du pouvoir, "la remise des otages est difficile" et elle pourrait intervenir au Venezuela pour l'Epiphanie. "Ils ne seront pas libérés avant Noël. Personne ne les a vus et pour le moment il ne s'est rien passé", a affirmé Mme Cordoba.

Le président vénézuélien Hugo Chavez, qui, comme Piedad Cordoba, a été congédié par son homologue colombien Alvaro Uribe de son rôle de médiateur, avait évoqué "un cadeau de Noël" pour les familles des otages. Mme Cordoba avait mis samedi un bémol, tout en se déclarant "optimiste", "car les Farc ont passé un accord avec nous pour donner des preuves de vie (d’Ingrid Bétancourt), pour lesquelles il y avait tant de doutes, et elles sont arrivées", a-t-elle souligné en référence à la vidéo dans laquelle apparaît l’otage franco-colombienne, diffusée fin novembre.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont annoncé le 18 décembre qu'elles s'apprêtaient à libérer trois otages: Clara Rojas, bras droit de la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, toutes deux enlevées en février 2002, son fils de 3 ans, Emmanuel, né en captivité, et l'ex-parlementaire colombienne Consuelo Gonzalez, aux mains des Farc depuis septembre 2001.