Déjeuner de présidents à la Maison Blanche
“Yes we can”, mais ce sera dur. Depuis l'élection, l'équipe de Barack Obama répète à qui veut l'entendre que la transition entre le président en exercice et le président élu se présente comme la plus délicate depuis Abraham Lincoln (1861-65), qui avait dû gérer une guerre civile entre le Nord et le Sud des Etats-Unis. Cette fois, c'est la crise économique et ses conséquences, ainsi que la gestion des guerres d'Irak et d'Afghanistan qui vont constituer l'Everest politique dressé devant le président.
Alors à circonstances exceptionnelles, mobilisation exceptionnelle. Barack Obama veut parer les débuts de sa présidence des couleurs de l'union sacrée et il réunit autour de lui tous les présidents américains encore en vie pour un déjeuner à la Maison Blanche, qu'il occupera pour quatre ans à partir du 20 janvier. Ce type de déjeuner n'a pas eu lieu depuis 1981, sous la houlette de Ronald Reagan.
Autour de la table, ils seront donc cinq. Outre Barack Obama, le président en exercice, George W. Bush, son père et homonyme, George Bush Sr., le démocrate Bill Clinton et un autre démocrate, Jimmy Carter.
La photo prévue dans la roseraie de la Maison Blanche sera le seul souvenir de cette rencontre. Aucun témoin n'assistera au déjeuner, et le menu n'a pas été communiqué, pas plus celui des cuisines que celui des discussions. Officiellement, aucun thème n'est fixé à l'avance et les présidents seront libres d'aborder les thèmes qu'ils souhaitent.
Le déjeuner sera tout de même précédé d'une rencontre un peu plus cadrée, entre Barack Obama et George W. Bush. Pendant une demi-heure, les deux hommes feront le point sur la transition et les mesures qu'ils “co-pilotent”. Car si les déjeuners d'anciennes gloires sont rares, les rencontres bilatérales entre le 39 ème et le 41 ème président, elles, sont devenues une habitude.
Grégoire Lecalot, avec agences
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