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Des ballons stratosphériques pour se connecter à internet

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Deux tiers de la population mondiale n'ont pas accès à une connexion rapide et bon marché à l’internet. Pour y remédier, Google propose une nouvelle expérience via son laboratoire californien GoogleX.

GoogleX est un centre de recherche consacré aux projets spéciaux implanté à Mountain View en Californie. Il est placé sous la direction de Sergey Brin, l'un des co-fondateurs de Google.
 
Ce laboratoire travaille dans le plus grand secret. Il a déjà développé le projet Google Glass (les lunettes connectées à Internet ) ou encore des modèles de voitures sans conducteur, mais peu de choses filtrent sur les expérimentations qui y sont menées. (AFP/GOOGLE)
Le  15 juin 2013, Google lance de façon expérimentale son nouveau projet issu de son laboratoire de recherche. Des ballons gonflables de quinze mètres de diamètre ont été lancés dans la stratosphère pour relayer une connexion internet vers des zones difficiles d'accès.
 
Ce projet est baptisé Loon, jeu de mot entre balloon (ballon en anglais) et loon (dingue) car il est « complètement fou! », a déclaré Richard DeVaul, l’un des directeurs du laboratoire. (AFP/GOOGLE)
Si le projet peut paraître loufoque, il repose en fait sur des bases scientifiques solides. Les premières connexions au sol ont été un succès grâce à une trentaine de ballons flottant à une vingtaine de kilomètres d'altitude au-dessus de la Nouvelle –Zélande.
 
D’autres expériences seront menées prochainement, dans des pays comme l'Afrique du
sud, l'Uruguay, l'Australie ou encore le Chili, répartis le long du 35e parallèle sud. (AFP/GOOGLE)
Richard DeVaul explique :
 
«L'idée est d'avoir un anneau de ballons sur cette même latitude afin de proposer une couverture continue : nous pensons que 300 ou 400 ballons pourraient être nécessaires pour cela… Nous travaillons au sol en partenariat avec un fournisseur de services internet : des faisceaux de signaux sont envoyés vers le ballon, qui les renvoie vers le sol en direction d'antennes ou boîtiers (placés par exemple sur les toits de maisons). Le ballon a en quelque sorte une fonction de miroir réfléchissant». (AFP/GOOGLE)
L'électronique embarquée est alimentée en énergie par un panneau photovoltaïque. Les débits proposés «sont équivalents à de la 3G, et chaque ballon permet une connexion sur une zone de 40 kilomètres autour de lui», précise le Français Johan Mathe, l’un des ingénieurs en charge du projet.
  (AFP/GOOGLE)
La principale difficulté est de contrôler la trajectoire des ballons pour éviter qu'ils ne soient ballottés au gré des vents, et de les positionner au-dessus des zones souhaitées. «Il y a plusieurs couches dans l'atmosphère : en fonction des vents et de leur force, on regarde les données météorologiques pour savoir à quelle altitude on doit placer le ballon pour qu'il aille dans telle direction», souligne M. Mathe.
 
«Il n’existe aucun risque qu'un avion se retrouve nez-à-nez avec les engins. Ceux-ci évoluent de façon sécurisée, deux fois plus haut que les avions de ligne et leur position est signalée aux autorités aériennes », précise Richard DeVaul. (AFP/GOOGLE)

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