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Ferguson : ce que l'on sait de la nuit d'émeute qui a fait deux blessés par balle

Depuis le 11 août, la ville de Ferguson (Etats-Unis) est en proie à des émeutes après la mort d'un adolescent tué par un tir policier. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des forces de l'ordre sont déployées à Ferguson, dans le Missouri (Etats-Unis), le 18 août 2014. (MICHAEL B. THOMAS / AFP)

Deux personnes ont été blessées par balle à Ferguson, dans le Missouri, et 31 personnes ont été arrêtées, annonce la police, mardi 19 août. Une fois de plus, dans la nuit de lundi à mardi, la petite ville du centre des Etats-Unis s'est retrouvée en proie à des émeutes, après la mort d'un adolescent noir, abattu par un policier le 11 août.

Un début de soirée calme

Le couvre-feu du week-end a été levé, lundi. Mais des règles strictes sont imposées aux manifestants. Sur West Florissant Avenue, devenue leur point de ralliement, ils ont interdiction de s'attrouper, explique Vox (en anglais). Ils sont obligés de marcher sans cesse, pour ne pas être arrêtés. Dans l'après-midi, la police interpelle quelques manifestants devant un McDonald's, mais la fin de journée se déroule dans le calme.

Des manifestants marchent à Ferguson (Etats-Unis), le 18 août 2014, pour protester contre la mort de Michael Brown, abattu par un policier. (JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Les leaders noirs s'interposent

La tension monte, lundi soir, lorsqu'un groupe d'hommes au visage caché, "prêts à en découdre", fait face à la police, raconte l'envoyé spécial de Libération à Ferguson. C'est à ce moment-là que des leaders de la communauté noire s'interposent en se donnant la main "pour faire barrage aux manifestants les plus excités", décrit-il. Le président de la Nation of Islam, Malik Shabazz, ainsi que le pasteur Larry Addison expliquent au quotidien que la communauté noire doit "se raisonner elle-même" et "ne pas céder à tous les excès". "Il ne faut pas se laisser distraire par ceux qui ne veulent que créer le chaos", rappelle le pasteur.

Ces militants pacifistes ne peuvent pour autant contenir tout le monde.

La police essuie des "tirs nourris"

Après des jets de cocktails Molotov et de pierres, les forces de l'ordre affirment essuyer des "tirs nourris". Les policiers suréquipés sont sur la défensive, mais ne tirent pas. "Aucun coup de feu n'a été tiré par les agents bien qu'ils aient été intensément attaqués", souligne le capitaine Ron Johnson, responsable des opérations, lors d'une conférence de presse. Il ajoute que les policiers n'ont employé de gaz lacrymogène qu'en dernier recours. Selon lui, les deux blessés par balle ont été touchés par des tirs provenant des manifestants. En outre, quatre policiers ont été blessés par des jets de projectiles.

Les forces de l'ordre montent la garde au milieu de la fumée de gaz lacrymogène, à Ferguson, le 18 août 2014. (MICHAEL B THOMAS / AFP)

Des manifestants venus de New York et de Californie ?

Toujours selon le capitaine de police, des personnes venues de Californie (côte ouest) et de New York (côte est) se trouvaient parmi les interpellés. "Ce qui confirme ce que beaucoup pensent à Ferguson, écrit CNN (en anglais). Les contestataires qui ont transformé les manifestations nocturnes en confrontation avec les officiers de police ne sont pas des habitants de la ville."

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