Etats-Unis : À Honolulu, traverser la rue en regardant son smartphone peut coûter 30 euros
La mesure est entrée en vigueur mercredi. La ville de l'Etat de Hawaï veut faire diminuer les risques d’accidents aux passages piétons.
A Honolulu, on ne plaisante plus avec les piétons obnubilés par leur smartphone. Au point que, désormais, traverser la rue en tapotant son téléphone portable est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 35 dollars (30 euros). La mesure, qui a été signée cet été par le maire de la ville américaine, est entrée en vigueur mercredi 25 octobre. Elle stipule qu'"aucun piéton n'a le droit de traverser une rue ou une voie rapide en regardant un appareil électronique". Il est toutefois encore autorisé de parler au téléphone en traversant, tant qu'on regarde devant et autour de soi.
Il y avait urgence à agir, à en croire les autorités locales. L'an passé, près de 6 000 piétons ont été tués par des voitures. Soit environ 11% de plus qu'en 2015 et 22% de plus qu'en 2014, d'après l'association des gouverneurs d'Etats sur la sécurité des autoroutes (GHSA). Une hausse alarmante attribuée à "la distraction", à la fois des automobilistes et des piétons, "due à l'augmentation croissante de l'utilisation des smartphones".
Selon le New York Times (lien en anglais), les personnes qui rédigent des SMS en se promenant seraient quatre fois plus susceptibles de se livrer à au moins une action dangereuse. Exemple : oublier de regarder dans les deux sens avant de traverser.
Une première aux États-Unis
Honolulu est ainsi la première grande ville américaine à s'attaquer aux "zombies des téléphones", comme sont surnommés ces piétons scotchés à leur écran, au point de devenir un véritable problème de santé publique.
Ailleurs, d'autres villes commencent à se pencher sur la question. C'est le cas d'Augsbourg en Allemagne. Là-bas, on expérimente "une signalisation lumineuse incrustée dans le sol, écrit Le Monde. Les piétons absorbés par leur smartphone peuvent ainsi repérer au sol des lumières rouges leur indiquant un danger, qu’ils n’auraient probablement pas vu sans cela." Autre exemple, celui de la régie de transport américaine TriMet qui expérimente "un bus intelligent capable de détecter les piétons distraits, puis de signaler sa présence avec une alerte sonore ou lumineuse."
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