États unis : nouvelle bavure ?
Stephon Clark, jeune noir de 22 ans tué par huit balles dans le dos par des policiers le 18 mars dernier, fait la une de l'actualité aux États-Unis.
"C'est une nouvelle affaire qui a tendance à alimenter l'idée que décidément, les noirs américains ne sont pas traités de la même façon dès lors qu'ils doivent faire face à la police dans ce pays", analyse Jacques Cardoze, en direct depuis Washington (États-Unis). Quelques heures après les résultats de l'autopsie, dans les rues de Sacramento, ils sont quelques centaines à demander la vérité sur la mort de Stephon Clark.
Une vingtaine de balles tirées
Cet homme de 22 ans est tombé sous les balles de deux policiers. Sur les pancartes, on peut lire : "Arrêtons le lynchage !". Il faut dire que l'autopsie indépendante menée hier a pu délivrer des constatations troublantes : "Il a été touché à six reprises dans le dos", rapporte Benjamin Crump, l'avocat de la famille. "La septième balle l'a atteint ici, sur le côté". Ce soir-là, la police est appelée à intervenir pour un bris de glace d'une voiture. Stephon Clark se trouve dans le jardin de la maison familiale. Sur la vidéo, on entend un des deux officiers lui demander de montrer ses mains. Quelques secondes passent, les deux policiers présents tirent à eux deux une vingtaine de balles. L'un d'eux justifiera son geste en disant qu'il pensait le suspect armé. Une version aujourd'hui contredite : on ne retrouve qu'un téléphone auprès de la victime.
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