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"Êtes-vous prêt à pénétrer un monde d’ombres et de mystères ?" : le musée de l'espionnage rouvre ses portes à Washington

Le musée raconte l’histoire des espions à travers les siecles, mais s’interesse aussi aux problématiques les plus actuelles, comme le renseignement aujourd’hui ou les méthodes d’interrogatoire de la CIA.

Article rédigé par Grégory Philipps
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les visiteurs visitent le nouveau musée international de l'espionnage lors d'une avant-première avant son ouverture à Washington, le 7 mai 2019. (SAUL LOEB / AFP)

Si dans les prochaines semaines vous prévoyez une visite à Washington, ne loupez pas l’un des attraits touristiques de la capitale fédérale américaine. Le musée de l’espionnage rouvre ses portes, dimanche 12 mai, après plusieurs mois de travaux. Le Spy Museum a doublé sa surface et propose plus de 7 000 objets qui vont de l’Aston Martin de James Bond à la machine Enigma qui permettait aux nazis de coder leur message pendant la Seconde Guerre mondiale. Le Spy Museum est désormais situé au cœur de la capitale fédérale américaine et à quelques blocs seulement de la Maison blanche et du FBI.

En immersion dans le musée de l'espionnage avec Grégory Philipps

"Êtes-vous prêt à pénétrer un monde d’ombres et de mystères ?", peut-on lire à l’entrée de ce Spy Museum. Depuis son ouverture en 2002, il est l’une des attractions préférées des touristes. Et, ce n’est pas tout à fait un hasard si le musée est à Washington. La capitale fédérale "a été la capitale de l’espionnage pendant des décennies", rapporte Vince Houghton. L’historien et commissaire d’exposition du musée rénové explique que "chaque pays ou presque à une ambassade à Washington. C'est un endroit unique et pratique pour s’espionner".

Aujourd’hui, il y a plus d’espions à Washington que n’importe où ailleurs dans le monde.

Vince Houghton

à franceinfo

Dans ce musée interactif, le visiteur pourra, par exemple, se glisser dans la peau d’un conseiller de Barack Obama et décider de l’opportunité ou non d’un raid contre Oussama ben Laden, dans sa résidence d’Abbottabad au Pakistan. Les objets présentés sont aussi particulièrement spectaculaires. Cela va de l'Aston Martin DB5 du film de James Bond, Goldfinger, au piolet qui a servi à l’assassinat de Léon Trotski.

Le Spy Museum s'intéresse aussi à des problématiques beaucoup plus actuelles comme le renseignement, les moyens les plus modernes de collecte d’informations ou les différentes techniques d’interrogatoire. Dans une salle, il est possible de retrouver une planche utilisée par la CIA après les attentats du 11 septembre pour torturer certains détenus avec la technique du waterboarding, la simulation de noyade. "Notre idée, c’est qu’on ne peut pas ignorer les heures les plus sombres de notre passé, explique Vince Houghton. On ne peut taire ça simplement parce que ça met les gens mal à l’aise." 

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