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George W. Bush dresse son bilan

Lors de sa dernière conférence de presse en tant que président des Etats-Unis, George W. Bush a une fois de plus insisté sur les leitmotivs qui ont guidé son action diplomatique depuis huit ans, la lutte contre "l'axe du Mal", les craintes d'une attaque terroriste et l'exportation de la démocratie en Irak.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Jonathan Ernst)

À huit jours de l'investiture du président élu Barack Obama, George W. Bush a prévenu que le plus grand défi de son successeur serait d'éviter de nouvelles attaques terroristes sur le sol américain. "Il y a toujours un ennemi qui voudrait faire mal à l'Amérique, aux Américains. Et cela sera une menace majeure", a déclaré le 43e président pour qui, le fait d'avoir évité un deuxième attentat aux Etats-Unis depuis 2001 a été l'une des plus grandes réussites.

Pour sa dernière apparition devant les journalistes, Bush a tenté de redorer son bilan diplomatique et s'est félicité de l'amélioration de la sécurité en Irak, résultat selon lui du renforcement de la présence militaire américaine décidé en 2007, alors que le pays reste plongé dans une violence communautaire quotidienne. Et de renvoyer la patate chaude à son successeur : "Maintenant, la question est, sur le long terme, la démocratie survivra-t-elle ? Cela sera le défi des futurs présidents." Il a également réitéré ses avertissements contre l'Iran et la Corée du Nord, membres de "l'axe du Mal", une expression utilisée pour la première fois en 2002 et symptôme selon ses détracteurs d'une "diplomatie de cow-boy".

Le locataire sortant de la Maison blanche a tout de même reconnu quelques déceptions sur la gestion du dossier irakien : le scandale du mauvais traitement des prisonniers à Abou Ghraïb, l'échec dans la recherche des armes de destruction massive, et le déploiement d'une banderole "Mission accomplie" lors d'un discours en mai 2003, juste avant que l'Irak ne sombre dans la violence. "Les choses ne se sont pas passées comme prévu, disons-le comme ça", a reconnu Bush, avant d'ajouter: "Je suis en total désaccord avec l'affirmation selon laquelle cela a porté atteinte à notre réputation."

A son successeur Barack Obama, le président Bush a souhaité à plusieurs reprises "ce qu'il y a de meilleur", tout en le prévenant des inévitables déceptions à venir : "Parfois, les plus grandes déceptions vous viennent de ceux qui se disent vos amis."

Le 21 janvier, le citoyen Bush se réveillera dans son ranch de Crawford au Texas et la première chose qu'il y fera sera de préparer un café à son épouse Laura... avant de gagner son bureau pour y écrire ses mémoires. "Je ne peux pas m'imaginer sur la plage, un grand chapeau de paille sur la tête et une chemise hawaïnenne sur le dos... Surtout depuis que j'ai arrêté de boire", a t-il conclu.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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