Haïti, entre campagnes sanitaires et remèdes de grand-mère contre le choléra
L'épidémie est apparue en Haïti il y a tout juste un mois, et le nombre de victimes ne cesse d'augmenter. 1.250 morts, selon le bilan des autorités haïtiennes publié hier. De simples règles d'hygiène drastiques devraient pouvoir contenir la bactérie, mais elles sont difficiles à appliquer dans ce pays exsangue. Ici, on distribue des pastilles pour purifier l'eau, mais les enfants continuent de se baigner dans un fleuve où flottent des excréments. Là, on se lave les mains plusieurs fois par jour, comme le recommande les campagnes de prévention, mais avec de l'eau sale.
Les Nations Unies ont lancé un appel à l'aide de 164 millions de dollars, la semaine dernière, pour fournir médecins, infirmiers, systèmes de purification d'eau, pastilles de chlore, savon, sels de réhydratation ou simples tentes. Mais cette aide tarde à venir. Le coordinateur humanitaire de l'ONU estime que moins de 10% de l'aide réclamée a été reçue.
Le choléra devenu un enjeu électoral
Une lutte contre la maladie, en marge de la campagne électorale. Quatre des 19 candidats à la présidence -mal placés dans les sondages- ont demandé ce week-end un report des scrutins à cause de l'épidémie. Mais l'un des favoris, l'industriel Charles-Henri Baker s'y est dit opposé : "Le choléra est là pour dix
ans. Plus vite on enlèvera ce gouvernement, plus vite on pourra prendre des
mesures contre l'épidémie ".
Journée spéciale Haïti, vendredi 26 novembre, sur France Info
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