Iran : comment le crash de l'avion de ligne entraîne un boycott des urnes ?
L'Iran votait vendredi 21 février pour élire ses députés. Si la victoire des conservateurs ne fait pas beaucoup de doute, nombreux sont ceux qui ont préféré le boycott à l'isoloir. En cause, notamment, le crash de l'avion de ligne abattu par l'armée iranienne.
Pour de nombreux Iraniens, ces derniers mois ont été marqués par de nombreuses désillusions. La crise économique, d'abord, avec la flambée des prix, la violent répression, ensuite, des manifestations de novembre 2019 et, enfin, les tensions politiques et militaires avec les États-Unis. "Et puis il y a eu l'événement de trop, le crash de l'avion ukrainien, abattu par la Défense iranienne. C'est un sujet tabou pour l'État iranien", explique en direct de Téhéran la journaliste Stéphanie Perez.
"Je ne veux pas que mon fils soit mort pour rien"
Difficile d'évoquer le drame en Iran, même pour les familles des victimes. "J'espère que les boîtes noires révèleront la vérité pour que justice soit faite. Je ne veux pas que mon fils soit mort pour rien, je ne veux pas que sa mort reste impunie", explique la mère d'un jeune ingénieur, inconsolable. Dans un pays habitué à fonder son récit national sur l'imagerie des martyres, la mémoire des 176 victimes est comme effacée.
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