La ferme de demain sera hors-sol, urbaine et verticale
AeroFarms est une entreprise fondée en 2004. Elle entend répondre à la crise alimentaire mondiale par un concept d’agriculture hors-sol intégrale. Un concept qui va encore plus loin que la traditionnelle serre.
En fait, il s’agit de faire pousser des aliments à proximité des lieux de consommation. La plus grande ferme hors-sol sera opérationnelle fin 2015 dans la banlieue de new York, dans un immense hangar.
6500 m² de surface en étagère, ni terre ni lumière du jour. Les plantes poussent dans un substrat en tissu, régulièrement arrosé par un nutriment. Un système qui permet une croissance plus rapide et qui consomme 95% d’eau en moins qu’un champ. Quant au soleil, il est remplacé par un éclairage par leds, qui, selon le concepteur, permet de trouver la longueur d’onde idéale à la photosynthèse.
«Depuis dix ans, nous développons des algorithmes de croissance de plus de 250 légumes si bien que nous pouvons enregistrer en temps réel tous les besoins en nutriments et en eau des plantes selon leur stade de croissance», explique à Science et Avenir Marc Oshima, co-fondateur et directeur marketing d’AeroFarms.
AeroFarms se flatte aussi d’offrir une culture sans pesticide, grâce à un cycle de croissance plus rapide que celui des nuisibles, ce qui rend donc inutile l’usage de produits chimiques. Et comme à chaque culture, le support est remplacé, il n’y a pas non plus de risque de contamination.
La ferme installée à Newark va ainsi produire 1000 tonnes de choux et salades dans l’année. La consommation en électricité sera compensée par un circuit court de distribution, réduisant les transports. Le marché visé est celui de New York. Le concept de fermes verticales est d’ailleurs lié à une agriculture urbaine, au cœur des lieux de consommation. Des consommateurs bobos prêts à payer plus cher des produits bio.
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