La paix entre Israéliens et Palestiniens avant fin 2008 ?
"C'est le bon moment, la cause est juste" déclarait George W. Bush quelques heures avant l'ouverture de la conférence d'Annapolis, qui a débuté hier. A 14 mois de son départ de la Maison blanche et après sept ans de relatif effacement de la diplomatie américaine au Proche-Orient, le président américain a annoncé que le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas s'étaient entendus pour engager immédiatement des négociations en vue de trouver un règlement définitif de leur contentieux. "Au prix d'un dur effort, ils peuvent y parvenir", a commenté George W. Bush, tout en assurant les deux hommes qu'il ferait tout pour les aider à conclure un tel accord avant la fin de l'année 2008. Cette bonne nouvelle redorerait le blason international des Etats-Unis, entâché par le bourbier irakien.
Entre-temps, les Palestiniens devront démanteler "les infrastructures terroristes" et Israël mettre fin à ses activités de colonisation, a déclaré George W. Bush, rappelant les deux parties à leurs obligations au regard de la "feuille de route" pour la paix qu'elles ont acceptée en 2003.
Mais les anti-Annapolis donnent de la voix au Proche Orient : des territoires palestiniens à Jérusalem, en passant par le Liban et l'Iran, les manifestations contre la conférence de paix sont violentes. A Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, la plus meurtrière a fait un mort et 35 blessés. A Ramallah, Naplouse et Gaza, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées contre la reconnaissance d'Israël et des heurts ont aussi opposé forces de l'ordre et manifestants. A Jérusalem, quelques milliers de colons israéliens se sont rassemblés avant-hier soir sans toutefois réussir à mobiliser l'opinion contre un éventuel démantèlement des colonies de peuplement.
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