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Le magnat du porno Larry Flynt est mort à l'âge de 78 ans

Cet habitué des polémiques et des procès avait lancé, en 1974, son magazine pornographique "Hustler", concurrent de "Playboy" et "Penthouse" qu'il jugeait "ringards".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Larry Flynt, magnat du porno, pose dans sa maison de Los Angeles (Californie, Etats-Unis), le 11 juin 2014. (CHRIS DELMAS / AFP)

Larry Flynt, fondateur du magazine Hustler, est mort mercredi 10 février à Los Angeles (Californie, Etats-Unis) à l'âge de 78 ans. Le frère du magnat du porno, Jimmy Flynt, a confirmé au Washington Post (en anglais) le décès, annoncé initialement par TMZ (en anglais). Selon ce site spécialisé dans les célébrités, Larry Flynt est mort d'un arrêt cardiaque.

L'homme d'affaires avait lancé en 1974 son magazine pornographique Hustler, concurrent de Playboy et Penthouse qu'il jugeait "ringards", avec des photos très explicites et un ton délibérément scandaleux. Il avait ensuite développé son empire avec d'autres publications, des clubs et des sex-shops, des studios spécialisés dans les films X puis des sites internet.

Un dernier coup d'éclat contre Trump

Son goût de la provocation a failli lui coûter la vie : le 6 mars 1978, à proximité d'un tribunal où il est une énième fois poursuivi pour "obscénité", un extrémiste proche du Ku Klux Klan ouvre le feu sur lui, le laissant paraplégique. Le tireur, un tueur en série raciste qui n'a été arrêté qu'en 1980 pour d'autres crimes et ne fut jamais inquiété pour cet attaque, n'avait pas apprécié des photos publiées par Hustler mettant en scène des partenaires de différentes couleurs. La santé de Larry Flynt dès lors n'a cessé de se détériorer, le rendant dépendant aux anti-douleurs et aux drogues.

Le vieil homme lifté, cloué dans un fauteuil roulant plaqué or, s'était permis un dernier coup d'éclat en octobre 2017. Sur une pleine page dans le Washington Post, il offrait 10 millions de dollars à qui lui fournirait toute information conduisant à la destitution de Donald Trump. C'était son "devoir patriotique", avait affirmé-il.

Pour soutenir le président Clinton, empêtré dans l'affaire Lewinsky en 1998, il avait obtenu la tête de plusieurs élus, compromis dans des scandales sexuels révélés dans son magazine.

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