Le Sénat américain adopte à son tour l'accord sur la dette
Le président américain Barack Obama a promulgué la loi tout juste adoptée au Congrès et relevant le plafond de la dette publique américaine.
“Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire croître
cette économie et remettre l'Amérique au travail,” a affirmé le président.
_ Il a souligné la nécessité d'adopter une “approche équilibrée” dans les mesures de réduction de la dette, par le biais notamment d'une réforme fiscale, afin que la classe moyenne ne porte pas la part la plus lourde du fardeau des réformes qui doivent être débattues par une commission bipartisane.
Barack Obama a insisté pour que les sacrifices demandés aux Américains soient équitablement partagés, ajoutant que les plus riches devaient également être mis à contribution. “Tout le monde devra contribuer, ce n'est que justice”, a-t-il dit.
Issu de négociations de dernière minute qui ont abouti à un compromis ce week-end, le relèvement du plafond de la dette américaine s'accompagne d'un plan drastique de réduction des dépenses de plus de 2.000 milliards de dollars (1.408 milliards d'euros) sur dix ans.
_ Les Etats-Unis avaient jusqu'à aujourd’hui pour trouver un accord au Congrès sur le relèvement du plafond de la dette, actuellement fixé à 14.300 milliards de dollars (environ 9.882 milliards d'euros). Sans cela, selon l'administration américaine, ils risquaient de ne plus pouvoir payer les détenteurs de bons du Trésor américains, verser les chèques de pensions des retraités et des anciens combattants ou rémunérer les entreprises qui travaillent pour le gouvernement fédéral.
Après des semaines d'une âpre bataille politique, les Etats-Unis ont donc échappé à un défaut de paiement sans précédent, ce qui devrait soulager les marchés et diminuer les risques de voir la note de leur dette souveraine dégradée.
_ Fitch Ratings a d'ailleurs déclaré que l'accord voté aux Etats-Unis était compatible avec une note triple “A”, la meilleure possible.
L'agence de notation a ajouté que le risque de défaut des Etats-Unis était “extrêmement faible”.
Pour autant, les marchés financiers continuent de s'inquiéter devant la crise de la dette en Europe et les signes de ralentissement de l'économie américaine. Après les bourses asiatiques, les places financières européennes ont terminé aujourd'hui en baisse et à Wall Street, l'indice Dow Jones continuait de céder du terrain.
Annoncé aujourd’hui par le Département américain du Commerce, le déclin des dépenses de consommation des ménages, qui ont baissé de 0,2% en juin pour la première fois depuis septembre 2009, est encore venu alimenter les craintes des investisseurs qui redoutent de voir les Etats-Unis replonger dans la récession.
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