Afghanistan : le chef de la diplomatie américaine estime qu'"il est temps de ramener nos troupes à la maison"
Mardi, l'administration Biden avait annoncé le retrait "sans conditions" des troupes américaines en Afghanistan d'ici au 11 septembre 2021.
"Il est temps de ramener nos forces à la maison." Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a annoncé le retrait des troupes présentes en Afghanistan, mercredi 14 avril, avant une réunion au siège de l'Otan, près de Bruxelles (Belgique). "Nous avons atteint les objectifs que nous nous étions fixés, a-t-il justifié, et je suis ici pour travailler en étroite collaboration avec nos alliés."
D'après le secrétaire d'Etat américain, le président Joe Biden devait bientôt s'exprimer sur le dossier et Washington va désormais plancher aves ses alliés à un retrait coordonné. Au total, 9 600 militaires de 36 pays sont aujourd'hui engagés dans le cadre de la mission "Resolute Support".
Les alliés de l'Otan ont par ailleurs annoncé leur décision de commencer le retrait de leurs forces engagées dans la mission en Afghanistan d'ici le 1er mai pour le terminer "en quelques mois", selon un communiqué publié par l'Alliance. "Ce retrait sera ordonné, coordonné et délibéré. Nous prévoyons que le retrait de toutes les forces américaines et de celles de la mission sera terminé en quelques mois", précise le communiqué publié après les annonces du président américain Joe Biden.
2 500 soldats américains encore sur place
Malgré les craintes d'un retour en force des talibans, l'administration Biden avait annoncé, la veille, le retrait "sans conditions" des troupes américaines en Afghanistan d'ici au 11 septembre, jour du 20e anniversaire des attentats de 2001 aux Etats-Unis.
Au plus fort de leur présence, en 2010 et 2011, quelque 100 000 soldats américains étaient déployés dans le pays. L'ex-président Barack Obama avait ramené ces effectifs à 8 400 hommes, puis son successeur Donald Trump poursuivi le retrait : il ne reste plus que 2 500 soldats américains en Afghanistan.
Joe Biden a toutefois prévenu qu'il serait "difficile" de s'en tenir à la date butoir du 1er mai, initialement prévue pour ce retrait, dans le cadre d'un accord conclu en février 2020 par Donald Trump avec les talibans. Mais en repoussant ainsi de plus de quatre mois l'échéance, le président des Etats-Unis a provoqué la colère de ces derniers, qui ont récemment menacé de risposter par la force.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.