Marée noire : Obama attendu de pied ferme en Louisiane
Le président américain a-t-il manqué de fermeté face à BP, incapable pendant plus d'un mois de stopper la fuite de pétrole ? Aurait-il dû s'investir davantage face à la catastrophe ? Les Américains en sont de plus en plus convaincus. A tel point que Barack Obama a dû hier réaffirmer son rôle dans la lutte contre la marée noire , qui est "la plus haute priorité" de son gouvernement. La Maison Blanche "a toujours été aux commandes , a-t-il dit, s'assurant que les réponses apportées étaient les bonnes".
Ce plaidoyer va-t-il convaincre les Américains directement touchés par la marée noire ? Barack Obama aura l'occasion de le vérifier aujourd'hui, lors de son déplacement en Louisiane. L'Etat compte désormais 160 km de côtes souillées par le pétrole.
Le voyage du président américain a lieu au lendemain d'une bonne nouvelle, la première depuis la catastrophe : le pétrole a cessé de s'écouler du puits accidenté. Après près de cinq semaines d'efforts, BP a finalement réussi à injecter une solution d'eau et de minerais dans les tuyaux, stoppant l'échappement d'hydrocarbures. La prudence demeure cependant, puisque le processus est fragile et qu'il reste une seconde étape : cimenter le puits pour colmater définitivement la fuite. Cette opération durera "encore au moins 24 heures", a indiqué BP cette nuit.
Quoiqu'il en soit, les conséquences écologiques et financières se feront elles sentir pendant de longs mois encore, d'autant que des flots de pétrole devraient encore se déverser sur les côtes. Pour minimiser la catastrophe, les autorités sont en train d'évaluer la possibilité de construire une île artificielle qui pourrait empêcher le pétrole d'arriver sur les
côtes de Louisiane.
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