: Vidéo Canada : interrogé sur la réponse de Donald Trump aux manifestations antiracistes, Justin Trudeau laisse planer un (très) long silence
"Nous regardons avec horreur et consternation ce qui se passe aux Etats-Unis", a finalement déclaré le Premier ministre canadien, mardi, après une pause de plus de 20 secondes.
Interrogé sur l'attitude de Donald Trump face aux manifestations antiracistes, Justin Trudeau est resté sans voix pendant plus de 20 secondes, mardi 2 juin. Pendant son point-presse quotidien, un journaliste a demandé au Premier ministre canadien de commenter la menace du président américain d'appeler l'armée en renfort face aux violences en marge des rassemblements dénonçant la mort de George Floyd. Le reporter lui a aussi demandé pourquoi il refusait systématiquement de commenter les actions de Donald Trump, avec lequel il entretient des relations compliquées, et quel message cela envoyait selon lui à la population.
Alors qu'il répond généralement du tac au tac aux journalistes, Justin Trudeau a laissé plané un très inhabituel et très long silence. "Nous regardons avec horreur et consternation ce qui se passe aux Etats-Unis", a-t-il finalement déclaré après cette pause, reprenant des paroles prononcées une semaine plus tôt.
"C'est le moment d'écouter, d'apprendre"
"C'est le moment de rassembler les gens, a poursuivi Justin Trudeau, sans jamais mentionner le nom du président américain dans sa réponse. C'est le moment d'écouter, d'apprendre quelles sont les injustices qui se poursuivent depuis des années, voire des décennies, malgré des progrès."
Comme il le fait depuis plusieurs jours, le dirigeant a réaffirmé qu'il restait beaucoup à faire pour lutter contre le racisme dans son pays. "Ici au Canada nous avons aussi de grands défis : nous avons de la discrimination systémique, ce qui veut dire que nos systèmes, nos institutions, les mesures, tout ce qu'on met en place, ne traitent pas de la même façon les Canadiens d'origines diverses que d'autres", a expliqué Justin Trudeau. Il a aussi mis en garde contre toute comparaison avec le voisin américain, appelant à ne pas "juste voir le contraste avec les Etats-Unis, dire 'ah on est beaucoup mieux ici'".
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