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Obama et Medvedev sur la voie du réchauffement

Le président américain Barack Obama est arrivé aujourd'hui à Moscou pour des discussions d'une durée exceptionnelle avec son homologue russe, Dmitri Medvedev. Deux gros morceaux au programme : le désarmement nucléaire et l'approvisionnement des forces américaines en Afghanistan. Barack Obama ne rencontrera que brièvement le premier ministre Vladimir Poutine.
Article rédigé par franceinfo
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Quatre heures de discussions entre Dmitri Medvedev et Barack Obama. La rencontre entre le président russe et son homologue américain sera d'une durée exceptionnelle tout à l'heure à Moscou. Il fallait sans doute au moins ça pour raccommoder les deux puissances, après des années de tensions, attisées par l'intervention russe en Géorgie l'an dernier et les projets américains de bouclier anti-missiles en Europe centrale.

Est-ce d'ailleurs un symbole ? Le premier ministre russe, Vladimir Poutine, qui a officié durant ces années là au Kremlin, avec Georges W.Bush en vis-à-vis de l'autre côté de l'Atlantique, semble mis sur la touche durant cette visite présidentielle. Il ne rencontrera Barack Obama que brièvement demain.

En attendant, Barack Obama veut renouer les fils rompus entre les deux pays avec un président qu'il estime plus apte au dialogue. Et ce dialogue devrait se traduire par un accord sur le désarmement nucléaire dès aujourd'hui. Les deux hommes doivent se pencher sur un texte élaborer par leurs “sherpas”, sur la réduction des arsenaux stratégiques, hérités de la Guerre froide.
_ Cette suite des accords “START I”, qui expirent en décembre, avait été amorcée par une première rencontre entre les deux présidents au G20 de Londres en avril.

Autre enjeu au programme, le ravitaillement des troupes américaines opérant en Afghanistan. La Maison Blanche souhaite qu'il passe à travers le territoire russe.

Mais si les observateurs s'attendent à des progrès sur ces deux sujets, le reste du menu s'annonce plus épicé. Les deux pays ont des intérêts divergents sur l'élargissement de l'OTAN et la Maison Blanche persiste sur son bouclier anti-missiles, censé être dirigé contre l'Iran.

La question des droits de l'Homme reste aussi sensible. Pour donner un gage, Barack Obama a accordé un entretien au journal d'opposition russe Novaïa Gazeta, celui d'Anna Politkovskaïa, journaliste assassinée. Il s'y étonne des nouvelles accusations lancées contre l'ex-magnat du pétrole Mikhaïl Khodorkovski. Les droits de l'Homme devraient constituer une part de son grand discours de demain. Il sera très écouté dans un pays qui supporte mal de se voir administrer des leçons en public.

Grégoire Lecalot, avec agences

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