Donald Trump lâché par le camp républicain après la révélation de propos obscènes tenus en 2005
"Quand on est une star, elles nous laissent faire. On fait tout ce qu'on veut", y compris attraper les femmes par "la chatte", se vante le candidat dans un enregistrement divulgué par le "Washington Post".
Sans doute un tournant dans la campagne de Donald Trump. D'anciens propos machistes et obscènes du candidat à la Maison Blanche républicain ont été diffusés, dans la nuit du vendredi au samedi 8 octobre, par les médias américains. Les mots de Donald Trump évoquent des comportements proches du harcèlement sexuel.
"Quand on est une star, elles nous laissent faire. On fait tout ce qu'on veut", lâche Donald Trump. Un pouvoir qui inclut la possibilité d'"attraper" les femmes par "la chatte", selon les propos du milliardaire new-yorkais. La vidéo en question fait partie de chutes d'images filmées par NBC en 2005 pour une émission et divulguées vendredi par le Washington Post, puis par NBC.
"Je ne suis pas parfait"
Condamné par plusieurs ténors républicains, le candidat a été contraint de présenté des excuses. "Je n'ai jamais dit que j'étais une personne parfaite", a déclaré Donald Trump dans une vidéo diffusée sur Facebook. "Ceux qui me connaissent savent que ces paroles ne reflètent pas qui je suis. Je l'ai dit : j'avais tort et je m'excuse".
Le candidat a par ailleurs immédiatement contre-attaqué : "J'ai dit des choses bêtes mais il existe une grande différence entre les mots et les actes d'autres gens. Bill Clinton a réellement maltraité des femmes, et Hillary a harcelé, attaqué, humilié et intimidé ses victimes. Nous en parlerons dans les prochains jours."
Panique dans le camp républicain
Son acte de contrition est à la mesure de la panique au sein du camp républicain. Les élections présidentielle et législatives ont lieu simultanément dans un mois et de nombreux républicains craignent que le milliardaire n'emporte avec lui tout le parti.
Je suis écœuré par ce que j'ai entendu aujourd'hui.
Toute la soirée, les condamnations de ténors se sont succédé, dont Jeb Bush, Mitt Romney, Ted Cruz, Marco Rubio et d'autres élus. Certains républicains, comme le gouverneur républicain de l'Utah, ont même annoncé qu'ils ne voteraient pas pour Donald Trump. Et les responsables politiques n'ont pas hésité non plus à désavouer le candidat sur Twiter.
Donald's comments were vulgar, egregious & impossible to justify.
— Marco Rubio (@marcorubio) 8 octobre 2016
No one should ever talk about any woman in those terms, even in private.
As the grandfather of two precious girls, I find that no apology can excuse away Donald Trump's reprehensible comments degrading women.
— Jeb Bush (@JebBush) 7 octobre 2016
Le camp démocrate n'a pas non plus manqué l'occasion de tirer à vue sur Donald Trump. Hillary Clinton a jugé les propos "horribles" et son candidat à la vice-présidence, Tim Kaine, a évoqué un comprtement "dégoûtant".
This is horrific. We cannot allow this man to become president. https://t.co/RwhW7yeFI2
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 7 octobre 2016
This kind of behavior is disgusting. It makes me sick to my stomach. https://t.co/mOUKgr6axl
— Senator Tim Kaine (@timkaine) 7 octobre 2016
A l'époque de ses propos, Donald Trump n'est qu'un milliardaire à la réputation de coureur de jupons, accusé mais jamais condamné pour harcèlement sexuel. Il a épousé sa troisième femme, Melania Knauss, huit mois plus tôt. Dans la vidéo de 2005, le magnat raconte aussi à son acolyte une tentative infructueuse de séduire une femme. "J'ai essayé mais j'ai échoué", dit Donald Trump. "J'ai essayé de me la faire, elle était mariée", ajoute-t-il en agrémentant sa pensée de quelques vulgarités.
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