Cour suprême : les républicains cimentent leur majorité pour un vote sur la candidate de Donald Trump
Le sénateur républicain Mitt Romney n'économise pas ses critiques à l'endroit de Donald Trump. Mais l'élu a tout de même annoncé qu'il voterait en faveur de la candidate retenue par le locataire de la Maison Blanche pour entrer à la Cour suprême.
La pression monte avant la présidentielle américaine. L'élu républicain Mitt Romney a annoncé qu'il ne s'opposerait pas à un vote au Sénat sur la candidate à la Cour suprême de Donald Trump avant le scrutin du 3 novembre, ce qui consolide la majorité du parti pour procéder à ce vote controversé. Si un vote sur la future candidate "arrive dans l'hémicycle du Sénat, je compte voter sur la base de ses qualifications", a écrit le sénateur Mitt Romney, mardi 22 septembre.
Deux républicaines modérées, Lisa Murkowski et Susan Collins, ont estimé que le Sénat ne devait pas voter avant l'élection présidentielle pour choisir qui succédera à Ruth Bader Ginsburg ("RBG"), doyenne progressiste et féministe de la Cour morte vendredi à 87 ans. L'opinion de Mitt Romney était très attendue, alors qu'il est perçu comme un grand critique de Donald Trump.
Les démocrates veulent repousser le vote
Le président américain a précisé qu'il révélerait le nom de sa candidate dès samedi. C'est le Sénat qui doit confirmer, à la majorité simple, les juges à la Cour suprême, nommés à vie par le président. "La Constitution donne au président le pouvoir de nommer" ses candidats à la Cour suprême "et au Sénat l'autorité" de les confirmer à ces postes à vie, a souligné Mitt Romney, ex-candidat à la présidentielle en 2012.
En conséquence, je compte suivre la Constitution et les précédents en envisageant la candidate du président.
Mitt Romney, sénateur républicain de l'Utahdans un communiqué
>> Mort de Ruth Bader Ginsburg : comment fonctionne la Cour suprême des Etats-Unis ?
Les démocrates sont opposés à la désignation d'un nouveau juge avant le scrutin présidentiel, arguant qu'il faudrait attendre l'élection qui opposera Donald Trump à Joe Biden avant tout vote et, en cas de victoire de l'ancien vice-président de Barack Obama, attendre même sa prise de fonctions en janvier 2021. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a indiqué qu'il comptait organiser "cette année" un vote pour remplacer "RBG". Il dispose d'une majorité de 53 sièges contre 47.
Actuellement, cinq des neuf juges de la Cour suprême ont été nommés par des présidents républicains. L'enjeu de ce vote est donc de solidement ancrer, ou non, la Cour suprême dans le camp conservateur pour des décennies. Une institution qui tranche, aux Etats-Unis, les principales questions de société – comme l'avortement, le droit de porter des armes ou les droits des homosexuels –, mais aussi les litiges électoraux.
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