Documents classifiés : Donald Trump accusé d'avoir voulu supprimer des images de vidéosurveillance
Les procureurs fédéraux ont alourdi, jeudi 27 juillet, les charges pesant sur Donald Trump dans l'affaire de sa gestion négligente de documents confidentiels pour laquelle il est déjà inculpé, lui reprochant d'avoir essayé de supprimer des images de vidéosurveillance de sa résidence de Mar-a-Lago qui intéressaient les enquêteurs.
Ces nouveaux chefs d'accusation viennent épaissir un dossier pour lequel un procès fédéral est prévu en mai 2024 en Floride, en pleines primaires républicaines pour lesquelles Donald Trump part favori. L'ancien président, qui accumule les déboires judiciaires, conteste fermement les faits qui lui sont reprochés.
Une demande émanant du "boss"
Selon l'accusation, Donald Trump, ainsi que deux de ses assistants, ont demandé à un employé d'"effacer" certaines images d'un serveur, peu de temps après que les enquêteurs fédéraux aient demandé à avoir accès aux bandes des caméras d'une salle où étaient stockés des cartons de documents.
L'un des deux assistants incriminé, Walt Nauta, avait déjà été inculpé aux côtés de l'ex-président. Mais l'inculpation du second, Carlos de Oliveira, est nouvelle. Ce dernier, selon l'accusation, "a insisté" auprès d'un technicien de la résidence en précisant que "le boss" souhaitait "que ce serveur soit effacé".
Il est également reproché à l'ancien président d'avoir conservé un document militaire secret supplémentaire. Donald Trump l'avait montré et décrit auprès de plusieurs personnes après avoir quitté la Maison Blanche comme "secret", "hautement confidentiel" et non "déclassifié", selon un enregistrement.
Des accusation "ridicules"
Les nouveaux chefs d'accusation révélés jeudi sont "ridicules", a réagi l'ancien président américain sur Fox News, accusant une fois de plus son successeur Joe Biden d'être derrière l'enquête menée par la justice fédérale. "C'est de l'ingérence électorale" a-t-il clamé.
Donald Trump était jusqu'alors inculpé de 37 chefs d'accusation, dont "rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale", "entrave à la justice" et "faux témoignage" dans cette affaire, pour lesquelles il a plaidé non coupable devant un tribunal fédéral de Miami.
Il est accusé d'avoir mis la sécurité des Etats-Unis en péril en conservant des documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans sa résidence de Floride au lieu de les remettre aux Archives nationales, comme l'oblige la loi.
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