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Etats-Unis : l'accusatrice du juge Kavanaugh libère la parole d'autres victimes

Depuis sa prise de parole de Christine Blasey Ford devant le Sénat, de nombreuses femmes se sont ruées sur les centres d'appels pour les victimes d'agression sexuelle.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 28/09/2018 23:45 Mis à jour le 28/09/2018 23:49

Temps de lecture : 1min

Christine Blasey Ford, le 27 septembre 2018, devant le Sénat à Washngton DC.  (MELINA MARA / AFP) — Christine Blasey Ford, le 27 septembre 2018, devant le Sénat à Washngton DC. (MELINA MARA / AFP)

Le témoignage poignant de Christine Blasey Ford, l'accusatrice du juge Brett Kavanaugh, a ravivé les souvenirs douloureux de nombreuses victimes d'abus sexuels. Depuis sa prise de parole devant le Sénat, de nombreuses femmes se sont ruées sur les centres d'appels, inscrivant un nouveau chapitre à l'histoire du mouvement #MeToo aux Etats-Unis.

"Cela fait remonter tellement de souffrance"

En direct sur les télévisions américaine, la voix tremblante mais sûre d'elle à "100%", cette universitaire de 51 ans a accusé le candidat de Donald Trump à la Cour suprême d'avoir tenté de la violer lors d'une soirée entre lycéens en 1982. Lui a nié avec virulence.

"Cela fait remonter tellement de souffrance", explique Brenda, 76 ans, qui pensait avoir tourné la page d'une agression sexuelle subie quand elle était enfant. Comme des millions d'Américains, elle a suivi en direct cette audience exceptionnelle et a profité d'une suspension de séance pour appeler la chaîne parlementaire C-SPAN, qui avait ouvert sa ligne aux téléspectateurs.

"Une hausse de 201% des appels"

"Je n'avais pas parlé de mon agression depuis des années, jusqu'à ce que j'entende Christine Blasey Ford. Cela a brisé mon cœur", a expliqué la septuagénaire. Comme elle, plusieurs victimes ont appelé la chaîne pour témoigner.

"Nous avons enregistré une hausse de 201% des appels sur la hotline nationale pour les agressions sexuelles" pendant et après l'audition, a de son côté noté l'organisation de lutte contre les violences sexuelles RAINN. "Entendre parler de violences sexuelles dans les médias ou en ligne peut être très difficile pour les rescapés ou leurs proches. En ce moment, pensez à prendre soin de vous", a conseillé l'organisation sur Twitter.

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