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Etats-Unis : le procès au civil contre Donald Trump, accusé de viol par une journaliste, a débuté à New-York

L'ex-président américain est accusé par E. Jean Carrol, ancienne chroniqueuse pour le magazine "Elle", de l'avoir violée en 1996.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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E. Jean Carroll à New-York (Etats-Unis), le 25 avril 2023. (MICHAEL M. SANTIAGO / AFP)

Donald Trump à nouveau devant la justice. L'ex-président américain comparaît, depuis mardi 25 avril, devant un tribunal civil de New York. Il est accusé d'avoir violé E. Jean Carroll, ancienne chroniqueuse du magazine Elle aux Etats-Unis, au milieu des années 1990. L'avocat du milliardaire affirme pour sa part que l'ancienne journaliste est une affabulatrice avide d'argent et de célébrité.

Neuf jurés, six hommes et trois femmes, ont été sélectionnés mardi devant un tribunal fédéral de Manhattan, pour tenter de faire la lumière sur cette affaire. Le juge Lewis Kaplan a garanti que leur anonymat serait préservé pour éviter toute pression. Le procès doit durer de cinq à dix jours.

Selon E. Jean Carroll, Donald Trump "l'a tripotée, pelotée et violée" après l'avoir attirée dans la cabine d'essayage d'un grand magasin new-yorkais, Bergdorf Goodman. Elle dit ne pas se souvenir de la date exacte, mais les faits remonteraient "au printemps 1996". "Au moment où ils ont été à l'intérieur [de la cabine], tout a changé. D'un coup, plus rien n'était drôle", a lancé une avocate de la plaignante, Shawn Crowley, à l'ouverture des débats. "Trump faisait presque deux fois sa taille", a-t-elle ajouté.

"Vous pouvez détester Donald Trump, mais..."

L'avocate a expliqué que la chroniqueuse avait gardé le silence pendant 20 ans de peur de voir sa réputation détruite par un homme d'affaires puissant. Mais dans la foulée du mouvement #MeToo, l'ancienne chroniqueuse s'était finalement décidée à parler dans un livre en 2019. Deux amies, à qui E.Jean Carroll s'était confiée peu après les faits, viendront corroborer son récit à la barre, a promis Shawn Crowley.

De son côté, l'avocat de Donald Trump, Joe Tacopina, a fustigé "un affront à la justice". "Elle abuse du système pour de l'argent, pour des raisons politiques et pour son statut", a-t-il poursuivi, devant E. Jean Carroll, 79 ans, qui le regardait fixement.

Mais, conscient que la figure de Donald Trump, absent à l'ouverture des débats, et probablement durant tout le procès, pouvait susciter du rejet à New York, il a pris soin d'aborder ce sujet face à jurés. "Vous pouvez détester Donald Trump, pas de problème (...) Mais pas ici, dans un tribunal."

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