Le chef d'état major américain regrette s'être montré avec Donald Trump lors d'une photo prise après la dispersion violente de manifestants
L'objectif était de libérer le champ vers l'église Saint John, bâtiment emblématique tout proche dégradé la veille, pour que Donald Trump puisse y être photographié, bible en main.
Voilà qui risque de ne pas plaire au locataire de la Maison Blanche. Le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, a publiquement regretté, jeudi 11 mai, de s'être montré en uniforme aux côtés de Donald Trump, après la dispersion brutale d'une manifestation pacifique près de la Maison Blanche, le 1er juin.
L'objectif était de libérer le champ vers l'église protestante Saint John, bâtiment emblématique tout proche, dégradé la veille, pour que Donald Trump puisse y être photographié, Bible à la main, entouré de plusieurs responsables, dont le chef d'état-major.
"Je n'aurais pas dû être là"
"Beaucoup d'entre vous ont vu les résultats de cette photo de moi sur Lafayette Square la semaine dernière, qui a provoqué un débat sur le rôle des militaires dans la société", a déclaré le général Milley dans un discours enregistré pour la remise des diplômes d'une faculté militaire.
General Mark Milley apologizes for taking part in Trump’s Bible photo op outside the White House: “I should not have been there...It was a mistake.” pic.twitter.com/h8PIunEOCP
— Keith Boykin (@keithboykin) June 11, 2020
"Je n'aurais pas dû être là, a ajouté le plus haut gradé de l'armée américaine. Ma présence à ce moment-là et dans ces circonstances-là a donné l'impression que les militaires intervenaient dans la politique intérieure." "C'était une erreur dont j'ai tiré les leçons et j'espère sincèrement que nous pouvons tous en tirer des leçons", a-t-il ajouté, l'air grave.
Les images du général Milley, marchant en tenue de camouflage derrière Donald Trump, avaient suscité de vives critiques d'anciens responsables militaires, notamment l'ex-ministre de la Défense, Jim Mattis. La Maison Blanche a vivement défendu la décision et cette sortie de Donald Trump, évoquant sa volonté de "faire passer un message fort" et le comparant même au Premier ministre britannique Winston Churchill pendant la Seconde Guerre mondiale.
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