Présidentielle américaine : Donald Trump veut laisser les Etats du pays légiférer sur l'avortement

L'ancien président américain avait d'abord annoncé qu'il pourrait se prononcer pour une interdiction nationale au-delà de 15 ou 16 semaines.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien président des Etats-Unis, Donald Trump, le 7 avril 2024, à Doral, en Floride. (ARTURO JIMENEZ / ANADOLU / AFP)

Donald Trump a affirmé, lundi 8 avril, qu'il souhaitait laisser la main libre aux Etats américains pour légiférer sur l'avortement, semblant rejeter une interdiction à l'échelle nationale concernant cette question, au coeur de la campagne présidentielle. "Les Etats détermineront par vote ou par une loi, ou peut-être les deux. Quelle que soit leur décision, elle doit faire loi", a déclaré l'ex-président républicain dans une vidéo publiée sur sa plateforme Truth Social.

De nouveau candidat en novembre face à Joe Biden, il se targue lui-même d'avoir, par ses nominations à la Cour suprême des Etats-Unis, abouti au revirement de jurisprudence de juin 2022 qui a annulé la garantie fédérale du droit à l'avortement. Depuis cette décision redonnant aux Etats toute latitude pour légiférer dans ce domaine, une vingtaine ont interdit ou sévèrement restreint l'accès à l'IVG.

"C'est la volonté du peuple qui compte"

"Beaucoup (d'Etats) auront un nombre différent de semaines" comme durée limite de grossesse pour un avortement, a exposé Donald Trump dans sa vidéo lundi. "Certains seront plus conservateurs que d'autres, et c'est comme ça. Au bout du compte, c'est la volonté du peuple qui compte", lance-t-il.

Le républicain a également accusé les démocrates d'être en faveur de l'avortement jusque dans les derniers mois de grossesse, et "même une exécution après la naissance". Une affirmation sans fondement.  En mars, Donald Trump avait d'abord indiqué qu'il pourrait se prononcer pour une interdiction nationale au-delà de 15 ou 16 semaines. Mais il avait également estimé qu'il ne revenait pas à l'administration fédérale de trancher sur ces questions, mettant en garde contre le coût électoral d'une position trop conservatrice sur ce sujet éminemment sensible.

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