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Procédure de destitution de Donald Trump : un ambassadeur dit avoir "suivi les ordres" du président américain dans l'affaire ukrainienne

L'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'Union européenne a déclaré que le président avait bien conditionné une rencontre avec son homologue ukrainien au lancement, par Kiev, d'enquêtes contre les démocrates américains.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'Union européenne, Gordon Sondland, lors de son audition publique, le 20 novembre 2019, devant les parlementaires qui ont engagé une enquête pour mettre en accusation Donald Trump.  (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)

C'est un nouveau témoignage embarrassant pour le locataire de la Maison Blanche. Gordon Sondland, un diplomate proche de Donald Trump, a directement impliqué, mercredi 20 novembre, le président des Etats-Unis dans les demandes controversées faites à l'Ukraine, qui lui valent une procédure explosive de destitution.

L'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'Union européenne a déclaré que le président républicain avait bien conditionné une rencontre avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky au lancement, par Kiev, d'enquêtes contre les démocrates américains. Il a aussi assuré avoir acquis la conviction qu'une aide militaire cruciale à l'Ukraine dépendait également de l'ouverture de ces enquêtes, même s'il a reconnu que Donald Trump ne lui avait pas personnellement fait état d'un tel lien.

"Nous avons suivi les ordres du président"

"Nous avons suivi les ordres du président", a dit Gordon Sondland lors de son audition publique devant les parlementaires qui ont engagé une enquête pour mettre en accusation le locataire de la Maison Blanche. Il a notamment assuré que c'était "à la demande expresse du président" que les diplomates chargés du dossier ukrainien avaient accepté, malgré leurs réserves, de travailler avec son avocat personnel, Rudy Giuliani.

Or, l'avocat a d'emblée fait pression pour que Kiev accepte d'enquêter sur les démocrates américains et sur le groupe gazier Burisma, qui avait alors, dans son conseil d'administration, Hunter Biden, fils de Joe Biden, bien placé pour affronter Donald Trump à la présidentielle de 2020.

De son côté, Donald Trump a minimisé sa proximité avec Gordon Sondland. "Je ne le connais pas très bien. Je ne lui ai pas beaucoup parlé", a-t-il balayé depuis les jardins de la Maison Blanche.

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