Cet article date de plus de sept ans.

Taxés d''ennemis du peuple" par Trump, les médias américains ripostent

Face aux attaques répétées du président américain Donald Trump à leur endroit, les médias américains organisent la riposte pour défendre la liberté de la presse. 

Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Manifestation de soutien devant le New York Times après que le prestigieux quotidien s'est vu refuser vendredi dernier le breafing du porte-parole de la Maison-Blanche. (KENA BETANCUR / AFP)

Deux-cent cinquante personnes massées devant le siège du New York Times : dimanche 26 février avait lieu à New-York la première manifestation de soutien à la liberté de la presse depuis l'élection de Donald Trump. Les relations se sont encore durcies entre le président et les médias, accusés d'être des "ennemis du peuple". Donald Trump a d'ailleurs fait savoir qu'il ne se rendrait pas au traditionnel dîner des correspondants de la Maison Blanche… Face à ces attaques répétées, la riposte des médias s'organise.

Le NYT diffuse son premier spot publicitaire depuis dix ans

C'était la nuit dernière au moment des Oscar. Le New York Time diffusait à la télévision son nouveau spot publicitaire, son premier depuis dix ans, une vidéo destinée à défendre la vérité. Sur CNN, aussi, on combat les fakes news : "La Maison Blanche affirme que des millions d'Américains ont voté de façon illégale, explique un journaliste. C'est une accusation sans preuves. Et pour cause, il n'y a pas de preuve puisque ce n'est pas vrai."

Détestation présidentielle

CNN comme le New York Times se sont vus refuser vendredi dernier le breafing du porte-parole de la Maison-Blanche. Une première qui a provoqué des réactions outrées au sein des rédactions. Chez NPR, par exemple, la radio publique américaine, où travaille David Folkenflik : "Trump déteste la presse, affirme-t-il. Pourquoi ? Parce qu'il pense que les journalistes ne l'aiment pas. Il voudrait qu'ils l'adorent, qu'ils le vénèrent, 24h/24h, sept jour sur sept. Mais il y a des gens autour de lui qui intrinséquement, profondément, ne font pas confiance aux médias, n'aiment pas les médias. Et refusent de considérer la presse comme un élément incontournable de notre démocratie."

Les audiences culminent, les ventes de journaux décollent

Dans son bureau qui domine Broadway, Rick MacArthur n'a pas de mots assez durs pour parler de Donald Trump : il dirige Harper's Magazine, le plus ancien mensuel américain, fondé en 1850, qui est entré en lutte contre le président. Le succès est foudroyant : "Les ventes en kiosques sont énormes ! On a mis une image photoshopée de Trump en prison : ça s'est très bien vendu !", s'enthousiasme l'homme.

Le NYT a gagné 300 000 nouveaux abonnés

Il n'est pas le seul : le New York Times a gagné 300 000 nouveaux abonnés, l'audience des chaînes d'infos n'a jamais été aussi bonne. "Les gens comptent sur nous, nous expliquait un reporter. Et nous, on fait un meilleur journalisme." 

Taxés d''ennemis du peuple" par Trump, les médias américains ripostent

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.