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Un agent du FBI limogé pour avoir critiqué Donald Trump dans des textos privés

"Enfin", a tweeté le président des Etats-Unis, qui voit dans cette affaire la preuve d'un biais de l'agence contre lui.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'agent du FBI Peter Strzok lors d'une audition à la Chambre des représentants américaine, à Washington, le 12 juillet 2018. (JOSHUA ROBERTS / REUTERS)

Une opinion exprimée dans des textos échangés avec sa maîtresse ont suffi à lui coûter son emploi. Peter Strzok, agent spécial du FBI, a été limogé vendredi, a annoncé son avocat lundi 13 août, pour avoir critiqué Donald Trump dans ces messages privés. Ce dernier s'en est réjoui sur Twitter.

"Enfin, s'est réjoui le président des Etats-Unis. La liste des ripous au FBI et au DOJ [le ministère de la Justice] ne fait que s'allonger. Est-ce qu'on va laisser tomber la chasse aux sorcières du fait que Strzok en avait la charge ?"

Donald Trump fait référence à l'enquête du procureur spécial Robert Mueller au sujet des soupçons de collusion entre la Russie et sa campagne présidentielle en 2016. Peter Strzok faisait partie de l'équipe d'enquêteurs et le procureur l'avait immédiatement écarté après la découverte de ses textos anti-Trump.

Une décision "politique", estime son avocat

L'agent s'est vigoureusement défendu d'avoir laissé ses opinions personnelles influer sur l'exécution de sa mission au sein du FBI. Mais Donald Trump a vu dans cette affaire une preuve d'un biais contre lui au sein de l'agence, dont il avait lui-même limogé le numéro un, James Comey.

"Il ne va pas être président, hein ? Hein ?", avait écrit l'amante de Peter Strzok, elle-même employée du FBI, dans un SMS envoyé en août 2016. "Non. Non. On va l'en empêcher", avait-il répondu.

Lundi, l'avocat de Peter Strzok a estimé que le limogeage de son client "a été pris à cause de la pression politique et pour punir l'agent spécial Strzok d'avoir exercé sa liberté d'expression". Le bureau de la responsabilité professionnelle du FBI n'avait recommandé qu'une suspension de 60 jours et une rétrogradation.

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