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Vidéo Elections de mi-mandat aux Etats-Unis : "Donald Trump a renforcé son emprise sur le parti républicain avec son récit de la victoire volée"

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Article rédigé par franceinfo
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Joe Biden parviendra-t-il à conserver une majorité au Congrès ou doit-on s'attendre à une "vague rouge", menée par Donald Trump ? Pour l'historien spécialiste de la politique américaine Corentin Sellin, "l'enjeu est de savoir combien de ces républicains vont être élus aussi bien au Congrès qu'à l'échelon local."

Mardi 8 novembre aux États-Unis, les électeurs choisiront les parlementaires qui siégeront à la Chambre des représentants, au Sénat ou dans les assemblées locales ainsi que les gouverneurs de plus de la moitié des États. D'après les sondages, la Chambre des représentants serait remportée par les républicains, sanctionnant ainsi le bilan vivement critiqué du président démocrate Joe Biden, notamment sur le plan économique. Joe Biden parviendra-t-il à conserver une majorité au Congrès ou doit-on s'attendre à une "vague rouge", menée par Donald Trump ?

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"Donald Trump, non seulement ne s'est pas retiré, mais il a renforcé son emprise sur le parti républicain avec ce récit de la victoire volée" lors de l'élection présidentielle américaine de 2020, estime Corentin Sellin, historien spécialiste de la politique américaine, invité du Talk franceinfo sur Twitch, lundi 7 novembre. "Il a dit 'On m'a volé la victoire, et tous les républicains doivent se mettre derrière moi pour dire que la victoire a été volée', poursuit-il. Au début, on se disait que non, les républicains vont se dire qu'il [Donald Trump] leur a coûté l'élection en 2020 etc, que nenni !"

C'est la grande question des élections de mi-mandat : combien de 'deniers' (de l'anglais to deny, "nier", "refuser") accéderont à des postes clés ? D'autant que l'ancien président américain, qui s'est fortement impliqué dans la campagne des midterms, pourrait déclarer sa candidature à l'élection présidentielle de 2024. "Lors des primaires, les élections internes, qui ont déjà eu lieu dans chaque parti en 2022, ce sont les trumpistes qui l'ont largement emporté", note Corentin Sellin.

"Aujourd'hui, la plupart des candidats qui sont aujourd'hui républicains et qui se présentent, que ce soit au niveau local ou fédéral, sont des trumpistes partisants du 'big lie', qui sont des négateurs de la victoire de Joe Biden."

Corentin Sellin, historien spécialiste de la politique américaine

à franceinfo

"Aujourd'hui, sans doute y a-t-il à la chambre des représentants, chez les républicains, peut-être une vingtaine d'élus qui sont de ce profil-là, qui nient la victoire de Biden et qui sont persuadés que Trump a gagné, et qu'à l'époque, on n'a pas fait ce qui fallait pour reconnaître cette victoire", estime de son côté Frédéric Carbonne, journaliste à franceinfo, ancien correspondant de Radio France aux Etats-Unis. Selon lui, "aujourd'hui, la moitié des candidats républicains à la chambre des représentants sont des 'deniers' purs et durs, des gens pour lesquels le socle est 'il a gagné'." Pour Corentin Sellin, "l'enjeu est de savoir combien de ces républicains vont être élus aussi bien au Congrès que à l'échelon local." 

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