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Vidéo Un appel entre Trump et la présidente taïwanaise provoque la colère de la Chine

Publié le 03/12/2016 13:47 Mis à jour le 03/12/2016 15:44

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Trump téléphone à la la présidente taïwanaise et fâche Pékin Trump téléphone à la la présidente taïwanaise et fâche Pékin (FRANCE 2)

franceinfo avec AFP, France 2

France Télévisions

JT de 13h

France 2

Premier couac diplomatique pour le 45e président américain. La conversation téléphonique qu'il a eue avec Tsai Ing-wen a été très mal reçue par Pékin.

Pékin voit rouge. La Chine a lancé un avertissement à Donald Trump, samedi 3 décembre. En cause : un échange téléphonique entre le futur locataire de la Maison Blanche et la présidente taïwainaise, Tsai Ing-wen. "Nous avons protesté solennellement auprès de la partie américaine concernée. Il n'existe qu'une seule Chine, et Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois", a martelé le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.

L'appel téléphonique qu'a donné, la veille, la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen à Donald Trump, n'a duré que quelques minutes mais marque une rupture spectaculaire avec 40 ans de diplomatie américaine. Washington soutient toujours la politique d'une "seule Chine", qui l'avait conduit à rompre à la fin des années 1970, ses relations diplomatiques avec Taïwan. L'île est de facto séparée de la Chine et dotée d'un gouvernement indépendant depuis 1949.

Le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul légitime. C'est le fondement politique des relations sino-américaines.

le ministère des Affaires étrangères chinois
dans un communiqué

Un incident qui trahit l'inexpérience de Trump

"C'est un stratagème malin de la part de Tsai Ing-wen. Comme Trump n'est pas encore président, il n'y a pas nécessairement de problème juridique", observe Jin Canrong, codirecteur de l'Institut des relations internationales à l'université du Peuple à Pékin. "Cet appel est très révélateur" des ambitions de la présidente de Taïwan, issue d'un parti aux positions traditionnellement indépendantistes, et qui aimerait "une opposition plus franche" de Washington face à la Chine, analyse-t-il.

Cependant, pour les experts, une évolution fondamentale de la politique américaine semble peu plausible, et l'incident trahit avant tout l'inexpérience du futur 45e président américain.