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Visite d'Emmanuel Macron aux États-Unis : la France se positionne "en puissance médiatrice et centrale"

Annick Cizel, spécialiste de la politique étrangère des États-Unis, affirme lundi sur franceinfo que la stratégie d'Emmanuel Macron envers Washington est "une stratégie de diplomatie personnelle qui marche très bien avec Donald Trump".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Donald Trump et Emmanuel Macron à Bruxelles, le 25 mai 2017. (MANDEL NGAN / AFP)

Emmanuel Macron est en visite officielle de trois jours aux États-Unis. Pour Annick Cizel, spécialiste de la politique étrangère américaine, invitée lundi 23 avril sur franceinfo, cette visite est importante, car elle montre la volonté du président de la République de positionner la France "en puissance médiatrice centrale".

franceinfo : Emmanuel Macron cherche à être un interlocuteur privilégié de Donald Trump. Pourquoi cette stratégie ?

Annick Cizel : C’est une stratégie de diplomatie personnelle qui marche très bien avec Donald Trump, qui a toujours dit qu’il cherchait à avoir une relation presque émotionnelle avec les personnes avec qui il travaille. C’est comme ça que le président Trump construit ou détruit ses réseaux diplomatiques.

Comment la France se positionne-t-elle face à Donald Trump ?

Emmanuel Macron a positionné la France comme une puissance médiatrice centrale, dialoguant avec les États-Unis de Trump, et avec la Russie de Vladimir Poutine. Emmanuel Macron veut être, pour les États-Unis, une puissance du centre, hors des clivages partisans, et également un allié contre le terrorisme en Europe. Le président Français souhaite ramener la parole de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de l’Union européenne, en ce qui concerne l’accord nucléaire iranien. Il veut convaincre Donald Trump de ne pas revenir sur l’accord.

Emmanuel Macron ne cherche-t-il pas à incarner l’Europe ?

Il incarne l’Europe sans en avoir de mandat officiel. Par volontarisme, Emmanuel Macron s’est positionné comme la tête de pont de l’UE, au-delà de l’océan Atlantique. Aux États-Unis, il incarne l’Europe par défaut. Angela Merkel n’est plus l’interlocuteur privilégié au vu des difficultés politiques et de sa relation personnelle avec Donald Trump. Et Theresa May est trop occupée à négocier un Brexit difficile.

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