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Sarkozy ira-t-il en Colombie pour libérer Betancourt ?

Le président français se rendra-t-il en Colombie discuter avec les FARC d'une éventuelle libération d'Ingrid Betancourt ? Son homologue colombien l'a invité, l'Elysée dit réfléchir à la proposition. Pour éviter d'être instrumentalisé.
Article rédigé par franceinfo
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La proposition est très sérieuse. Pourquoi Nicolas Sarkozy, qui s'est beaucoup impliqué dans la recherche d'une solution pour faire libérer Ingrid Betancourt, n'irait-il pas lui-même négocier avec les FARC, qui la retiennent depuis bientôt six ans ? L'invitation est officielle, elle vient du président colombien en personne, qui ne sait plus trop comment s'y prendre avec sa rébellion.

Après un léger temps de flottement, l'Elysée a réagi. Pour dire, d'abord, que Nicolas Sarkozy n'avait “pas l'intention d'être instrumentalisé”, qu'il n'avait pas “à se précipiter sur chaque porte qui s'ouvre”. Cela dit, “la situation est complexe, ça demande un peu de réflexion pour voir quelle est la meilleure stratégie.”

Déjà, samedi dernier, un commandant des FARC en avait appelé à Nicolas Sarkozy, estimant qu'il pouvait jouer un rôle très important, “pour que le processus d'échange d'otages reprenne son cours initial qui produisait de bons résultats avec Hugo Chavez.”

Côté colombien maintenant, on se fait très pressant. Le Haut commissaire colombien pour la paix a annoncé qu'il partait dans la soirée pour Paris afin de demander au président français de participer à une éventuelle rencontre en Colombie avec les FARC. "Nous espérons que la France nous accompagnera de manière étroite dans cette initiative", a déclaré Luis Carlos Restrepo, en soulignant qu'il ne s'agissait pas d'une médiation, mais d'une initiative entre alliés.
_ Sauf que, en fin de soirée, il s'est ravisé. Et a différé son voyage, à la demande des autorités françaises, officiellement pour des raisons d'agenda.

Entre la vidéo, rendue publique la semaine dernière, où l'on voit Ingrid Betancourt bien amaigrie, la médiation du Vénézuélien Hugo Chavez qui a tourné court, la Colombie semble bien vouloir reprendre l'initiative. Et en finir avec un dossier qui empoisonne ses relations internationales depuis trop longtemps.

Guillaume Gaven

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