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Shell annonce l'arrêt de ses forages controversés en Alaska

Malgré la contestation de mouvements écologistes, le géant pétrolier néerlandais avait creusé un puits, qui s'est finalement avéré moins prometteur que prévu.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des écologistes opposés à l'exploration pétrolière menée par Shell en Alaska, protestent à Anchorage (Alaska, Etats-Unis), le 31 août 2015. (JONATHAN ERNST / REUTERS)

La compagnie Royal Dutch Shell a annoncé, lundi 28 septembre, l'arrêt de ses forages controversés en Alaska, après une première série d'explorations jugée décevante par le géant pétrolier anglo-néerlandais. Dans un communiqué, le groupe a expliqué avoir creusé "jusqu'à une profondeur de 6 800 pieds" (environ 2 070 m) son puits "Burger J", situé à environ 240 km au large de la petite ville de Barrow en Alaska

"Shell continue de reconnaître un potentiel d'exploration important dans ce bassin" pétrolifère d'une taille équivalente à la moitié de celui du Golfe du Mexique (sud-est des Etats-Unis), "et cette zone devrait à terme revêtir une importance stratégique pour l'Alaska et les Etats-Unis, a déclaré le groupe dans un communiqué. Toutefois, le résultat de l'exploration est clairement décevant pour cette partie du bassin".

1,1 milliard de dollars à rembourser aux sous-traitants

Le groupe va donc "cesser toute nouvelle exploration au large de l'Alaska dans l'avenir immédiat. Cette décision reflète à la fois le résultat du puits 'Burger J', les coûts élevés associés au projet et l'environnement de régulation difficile et imprévisible au niveau fédéral pour le large de l'Alaska."

Shell avait débuté, à la fin juillet, ses opérations de forage dans cette zone, après avoir reçu le feu vert du président Barack Obama, ce qui avait provoqué la colère d'organisations écologistes, Greenpeace dénonçant d'"immenses risques pour les populations de l'Arctique, la faune et notre climat". Le président américain avait défendu cette décision à la fin août avant un voyage dans la région, expliquant que l'économie américaine devait "encore s'appuyer sur le pétrole et le gaz", tout en promettant des "règles les plus exigeantes possibles" pour éviter toute pollution, cinq ans après une marée noire catastrophique dans le Golfe du Mexique.

Shell a précisé qu'elle enregistrerait "des charges financières" liées à ce retrait, qui seront détaillées lors de la présentation de ses résultats financiers le 29 octobre. La compagnie a simplement souligné que son activité en Alaska pesait quelque 3 milliards de dollars dans son bilan et qu'elle devrait payer environ 1,1 milliard de dollars aux sous-traitants en vertu d'engagements préalables.

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