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Un an après, le mythe Obama écorné par la réalité

Il y a un an jour pour jour, les Etats-Unis élisaient Barack Obama. Porté par une vague d'espoir de changement, il a vu sa lune de miel avec les Américains écourtée par sa difficulté à tenir un programme exigeant, en pleine crise économique.
Article rédigé par franceinfo
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C'est le même homme, avec des cheveux un peu plus blancs. Après un an de mandat, la chevelure de Barack Obama constitue un bon indicateur des difficultés du 44ème président des Etats-Unis. Ses journées sont nettement moins festives que ce 4 novembre 2008, quand des foules en liesse scandaient son fameux slogan, Yes we can sur tous les tons, aux quatre coins des Etats-Unis, sous le regard bienveillant du reste du monde.

D'emblée, au cours de ses premiers discours le président avait prévenu que la tâche serait ardue et que les espoirs de ces journées risquaient de tourner à la déception. Pensait-il avoir raison aussi vite ? En moins de six mois, il est passé de 70% d'opinions favorables à moins de 50%. Jamais un président américain n'avait autant dégringolé dans les sondages. Les colifichets de “l'Obamania” ne se vendent plus sur les avenues de Washington, malgré quelques nouveautés, comme la vie de ses deux filles en bande dessinée.

“Le changement est arrivé”, lançait Barack Obama au soir de son élection. “Changer les choses est toujours chose difficile”, admet-il aujourd'hui.

Nombre de promesses de campagne sont toujours en attente de réalisation (cliquer ici pour lire notre article sur le bilan). Dès les premiers jours, le nouveau locataire de la Maison Blanche s'est appliqué à rompre avec l'ère Bush, en annonçant le retrait accéléré d'Irak ou la fermeture de Guantanamo. Mais l'ambitieux programme est soumis à l'épreuve des faits : Guantanamo devra rester ouvert plus longtemps que prévu, la réforme de la couverture santé provoque un violent débat, le capitalisme financier semble retors à la moralisation voulue par le président, le conflit israélo-palestinien est toujours latent, les discussions avec l'Iran restent difficiles et l'Afghanistan inquiète les Américains, qui ne veulent pas d'un second Vietnam.

Barack Obama compte sur ses succès économiques, son prestige auréolé d'un prix Nobel de la Paix. Il devra mobiliser toutes ses capacités de tribun pour les deux élections de gouverneurs d'Etat aujourd'hui en Virginie et dans le New Jersey. Deux scrutins mineurs à valeur de test, où les démocrates ne semblent pas les mieux placés.

Grégoire Lecalot, avec agences

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