Un incendie ravage les ateliers du carnaval de Rio
"C'est un rêve jeté à la poubelle. Des mois de travail et tout est perdu". Devant les ateliers détruits de la Cité de la samba, ce carioca se désole comme des milliers d'autres. Avant d'être maîtrisé en fin de matinée, l'incendie a eu le temps de faire de très importants dégâts. Trois des douze écoles de samba ont perdu une grande partie de leurs costumes et de leurs chars de carnaval.
"Nous sommes désespérés. Tout était pratiquement prêt pour le
carnaval" se désole de son côté Jorge Castanheira, président de la Ligue des écoles de samba, qui organise les défilés sur le sambodrome. Le maire de Rio, Eduardo Paes a beau affirmer que la Cité de la samba "commencerait à être reconstruite
dès cette semaine", tous savent qu'il sera impossible de réparer les dégâts avant le carnaval, début mars.
Grande Rio, l'école la plus touchée par l'incendie, évalue ses pertes à 3 millions d'euros. Huit chars et 3.300 costumes, confectionnés durant des mois, ont été détruits pas les flammes. "Je défilerai pieds nus s'il le faut !" jurait hier, en larmes, la reine de l'école de samba, qui doit ouvrir le défilé devant plus de 400 percussionnistes.
Les 6 et 7 mars prochains, des centaines de milliers de touristes sont attendus pour assister aux défilés des plus prestigieuses écoles de samba de Rio. Les douze institutions se disputent à ce moment-là le prestigieux titre de "championne du carnaval".
L'origine du sinistre n'est pas connue. La Cité de la samba avait été achevée en 2005, dans la zone portuaire de la ville, pour éviter justement que chars et costumes ne soient exposés à des incendies, comme cela est souvent arrivé dans le passé lors de la préparation des défilés.
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