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Vol Rio-Paris : le BEA s'apprête à rendre publique une note sur les circonstances de l'accident

Que s'est-il passé le 1er juin 2009 dans l'Airbus d'Air France qui devait effectuer la liaison Rio-Paris, juste avant qu'il ne s'abîme en mer au large du Brésil, coûtant la vie à 228 personnes ? _ C'est vendredi que les enquêteurs du BEA publieront une note qui devrait livrer les premières explications sur les circonstances du drame. Des informations issues des boîtes noires de l'appareil, retrouvées au début du mois à plus de 2.500 mètres de profondeur sous la mer.
Article rédigé par franceinfo
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On ne saura pas cette semaine ce qui a causé l'accident du vol AF447. Les analyses des données recueillies par les boîtes noires de l'appareil vont encore prendre beaucoup de temps. Mais le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé de faire la lumière sur cette catastrophe aérienne s'apprête tout de même à livrer les premiers éléments sur les circonstances de l'accident. Et ce pour éviter notamment les rumeurs. Les enquêteurs ont en effet décidé d'avancer en partie leur calendrier en raison "des informations parcellaires et plus ou moins contradictoires" rapportées dans la presse et qui peuvent "affecter la sérénité de l'enquête".

La note du BEA sera mise en ligne sur son site internet ce vendredi en début d'après-midi. Elle sera disponible en allemand, anglais, français et portugais. Aucun point presse n'est prévu pour en expliquer le contenu. On y trouvera uniquement " des éléments factuels sur le déroulement du vol qui détermineront les circonstances de l'accident mais en aucune façon les causes ", soulignent les enquêteurs.

France Info a pu avoir accès à quelques éléments. On apprend notamment que les fameuses sondes de mesure de vitesse Pitot ont bien givré mais, à ce moment là, "l'avion n'était pas encore au cœur de la tourmente orageuse", explique Michel Polacco, spécialiste de l'aviation à France Info.
_ Autre information révélée par les boîtes noires : le commandant s'est absenté du cockpit un instant "mais pendant la phase dramatique, il était revenu dans le poste de pilotage ". Et "oui", poursuit Michel Polacco, "le pilote automatique s'est débrayé et les calculateurs se sont mis hors-circuit lorsque l'information de vitesse a été perdue". L'avion a ensuite "décroché". Mais cela ne dit ni pourquoi l'appareil s'est retrouvé dans de telles difficultés cumulées, ni comment les pilotes en ont perdu le contrôle.

Cécile Mimaut, avec agences

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