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Le président philippin veut s'excuser auprès du pape pour l'avoir traité de "fils de pute"

Le candidat populiste, coutumier d'un langage ordurier, a largement remporté l'élection présidentielle de lundi, dans ce pays de 100 millions d'habitants à 80% catholique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président élu des Philippines, Rodrigo Duterte, le 9 mai 2016 à Davao (Philippines). (NOEL CELIS / AFP)

Le pape François va-t-il accepter ses excuses ? Le président élu des Philippines, Rodrigo Duterte, prévoit de se rendre au Vatican pour présenter personnellement ses excuses au pape François"Il a répété plusieurs fois qu'il veut visiter le Vatican, qu'il perde ou qu'il gagne, pas seulement pour rendre hommage au pape mais aussi car il faut qu'il s'explique auprès de lui et qu'il demande son pardon", a déclaré son porte-parole jeudi 12 mai.

Le candidat populiste, coutumier d'un langage ordurier, a largement remporté l'élection présidentielle de lundi, après une campagne outrancière, qui a tourné entre autres autour de thèmes sécuritaires. En lançant sa campagne en novembre, l'avocat de 71 ans avait traité le pape de "fils de pute" pour avoir provoqué des embouteillages à Manille lors d'une visite dans cet archipel peuplé à 80% de catholiques fervents.

"Le pape, rentre chez toi !"

"Il nous a fallu cinq heures pour aller de l'hôtel à l'aéroport. J'ai demandé qui on attendait. Ils ont dit que c'était le pape, je voulais l'appeler. Le pape, fils de pute, rentre chez toi ! Ne viens plus en visite !" avait-il lancé. L'Eglise catholique philippine avait condamné ces propos, mais comme pour d'autres déclarations controversées, cela n'avait guère eu d'impact sur sa popularité.

Rodrigo Duterte a promis d'éradiquer la criminalité en tuant des dizaines de milliers de délinquants, et de jeter les droits de l'homme aux orties. Il a également scandalisé ses adversaires après avoir plaisanté sur le fait qu'il aurait aimé passer en premier lors du viol collectif d'une missionnaire australienne dans une prison de Davao, en 1989.

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