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Venezuela : le camp Maduro remporte les élections régionales, mais l'opposition conteste

Les Vénézuéliens étaient appelés à élire les gouverneurs des 23 Etats du pays, dimanche.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, le soir des élections régionales, le 15 octobre 2017, à Caracas (Venezuela). (REUTERS)

Le Conseil électoral du Venezuela a annoncé que le camp du président Nicolas Maduro avait largement remporté les élections régionales, dimanche 15 octobre. Mais l'opposition a refusé de reconnaître ce résultat qu'elle estime entaché de fraude.

Selon le Conseil national électoral (CNE), le parti au pouvoir s'est imposé dans 17 des 23 Etats du Venezuela. L'opposition, qui était pourtant créditée de 11 à 18 Etats par les sondages, n'a finalement gagné que cinq Etats, le dernier territoire restant indécis, a déclaré la présidente du CNE. La participation s'élève à 61,14%.

L'opposition dénonce "des violations de la loi"

"C'est une nette victoire. Le chavisme s'est largement imposé dans les élections, avec 17 gouverneurs. L'opposition en a cinq", a déclaré dans la foulée Nicolas Maduro, assurant que son parti pourrait également s'imposer dans le dernier Etat encore indécis. Le président a demandé à ses adversaires de reconnaître les résultats. 

Mais l'opposition a refusé de reconnaître la victoire du camp chaviste. "Actuellement, nous ne reconnaissons aucun résultat. Nous faisons face à un moment particulièrement grave pour le pays", a déclaré Gerardo Blyde, directeur de campagne de la Table de l'unité démocratique (MUD), la coalition d'opposition. Selon lui, le gouvernement "sait qu'il n'a pas la majorité" et, pour gagner, il a recouru à "des violations" de la loi et à "un processus électoral non équitable, déséquilibré et dont les résultats ne reflètent pas la réalité". Aucun observateur international n'a été accepté par les autorités pour le vote de dimanche. 

Le vote intervient alors qu'un calme surprenant règne au Venezuela depuis deux mois après la vague de manifestations souvent violentes qui a submergé le pays d'avril à juin, faisant 125 morts. A l'appel de l'opposition, les protestataires exigeaient le départ du président Maduro, mais ils n'ont rien obtenu.

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