Présidentielle au Venezuela : l'Union européenne estime que la victoire de Nicolas Maduro ne peut être reconnue

L'opposition crie à la fraude et revendique la victoire de son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, lors du scrutin présidentiel dont le sortant Nicolas Maduro a été proclamé vainqueur.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des opposants à Nicolas Maduro, dont la réélection à la tête du Venezuela est constestée, manifestent, à Caracas, le 30 juillet 2024. (YURI CORTEZ / AFP)

En attente de plus de transparence sur l'élection contestée de Nicolas Maduro, les Vingt-Sept ne reconnaissent pas les résultats du scrutin au Venezuela. "Bien qu'il s'y soit engagé, le Conseil national électoral du Venezuela n'a toujours pas publié les procès-verbaux officiels des bureaux de vote", a fait savoir le Conseil de l'Union européenne, dimanche 4 août, dans un communiqué. "Faute de preuve pour les soutenir, les résultats publiés le 2 août ne peuvent être reconnus", ajoute-t-il. 

Se disant victime d'un piratage informatique, le Conseil national électoral du Venezuela n'a toujours pas donné le détail des résultats bureau par bureau. Vendredi, l'organisme a toutefois ratifié la victoire de Nicolas Maduro avec 52% des voix contre 43% à Edmundo Gonzalez Urrutia à l'issue du scrutin du 28 juillet. Or, selon les procès-verbaux de chaque bureau publiés par l'opposition, c'est ce dernier qui a remporté le scrutin avec 67% des voix.

Une élection contestée dans la rue

Contrairement aux Etats-Unis et à plusieurs autres pays, l'UE se garde toutefois de reconnaître la victoire du candidat d'opposition Edmundo Gonzalez Urrutia. Le communiqué publié par l'Union européenne se contente de réclamer "une nouvelle vérification indépendante des registres électoraux, si possible par une entité de réputation internationale".

Les troubles qui ont suivi la proclamation de la victoire du président sortant ont fait 13 morts et plus de 2 000 personnes ont été arrêtées, a affirmé Nicolas Maduro. Ainsi, l'UE appelle également le gouvernement vénézuélien "à mettre fin aux arrestations arbitraires, à la répression et à la rhétorique violente contre les membres de l'opposition et de la société civile, et à libérer tous les prisonniers politiques".

Dans un communiqué publié samedi par le gouvernement italien, l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne et le Portugal ont aussi exprimé leur "forte préoccupation" face à la situation au Venezuela. Les sept pays européens ont été remerciés dimanche par la cheffe de l'opposition, Maria Corina Machado. Sur X, elle les a félicités pour leur "engagement en faveur de la démocratie".

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