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Venezuela : le bras droit de Juan Guaido transféré dans une prison militaire

Edgar Zambrano est le cas le plus emblématique des 10 parlementaires d'opposition que le pouvoir cherche à punir pour leur participation "active" au soulèvement manqué du 30 avril. Parmi ces députés, un autre a annoncé sa fuite en Colombie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Edgar Zambrano (à gauche) et Juan Guaido, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, le 5 janvier 2019 à Caracas (Venezuela). (FEDERICO PARRA / AFP)

C'est un signe du raidissement du pouvoir à l'égard de ceux qui sont accusés de "complot" contre le président vénézuélien. Edgar Zambrano, le bras droit de Juan Guaido, a été transféré dans une prison militaire, deux jours après son arrestation pour sa participation au soulèvement manqué contre Nicolas Maduro. 

Son placement en détention provisoire à la prison de la police militaire du Fort-Tiuna, le principal complexe militaire de Caracas, a été décidé par un tribunal "compétent en matière de terrorisme", a indiqué la Cour suprême, que l'opposition accuse de ne répondre qu'au pouvoir chaviste.

Son avocate Lilia Camejo a dit ne pas comprendre pourquoi son client avait été transféré dans une prison "de la police militaire, alors qu'il s'agit d'un civil". "Depuis son arrestation, les droits du député (Edgar Zambrano) ont été violés. Nous n'avons pas eu accès à son dossier et nous n'avons pas pu être désignés comme ses avocats", a-t-elle expliqué à la presse.

Un député recherché fuit en Colombie

Edgar Zambrano est le cas le plus emblématique des 10 parlementaires d'opposition que le pouvoir cherche à punir pour leur participation "active" au soulèvement manqué du 30 avril. Ils sont notamment accusés de "haute trahison" et de "complot". Des 10 députés incriminés, trois se sont réfugiés dans des résidences diplomatiques à Caracas.

Un quatrième, Luis Florido, a annoncé dans une vidéo diffusée sur Twitter vendredi qu'il avait fui en Colombie pour se mettre "à l'abri d'un régime prêt à emprisonner des députés".

Samedi, Juan Guaido va tenter de reprendre la main avec un appel à manifester dans tout le pays. A Caracas, ses partisans sont appelés à se rassembler dans le quartier de Las Mercedes.

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