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Venezuela : un homme nu défie la police et essuie les moqueries du président Maduro

Ce manifestant voulait dénoncer la répression violente des manifestations. Depuis trois semaines, neuf personnes sont mortes.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Un manifestant nu brave les forces de l'ordre le 20 avril 2017 à Caracas (Venezuela). (CARLOS GARCIA RAWLINS / REUTERS)

Il ne portait pour tout vêtement que ses chaussures de sport et ses chaussettes blanches. Jeudi 20 avril, à Caracas, la capitale du Venezuela, pays en pleine crise économique et en proie à de violentes manifestations hostiles au président Nicolas Maduro, un homme nu s'est calmement dirigé vers les forces de l'ordre, alors que s'affrontaient policiers antiémeutes et manifestants.

Passant à travers un nuage de gaz lacrymogène, le manifestant est monté sur un véhicule blindé et a crié son message : "Ne lancez plus de bombes, s'il vous plaît !" Son dos portait des stigmates sanglantes semblables à celles laissées par des tirs de chevrotines.

Un manifestant nu monte sur un blindé des forces de l'ordre, le 20 avril 2017 à Caracas (Venezuela), lors d'une manifestation contre le président. (CARLOS GARCIA RAWLINS / REUTERS)

Les photos de son geste ont fait le tour du monde. Mais le manifestant a surtout essuyé les moqueries du président vénézuélien. Nicolas Maduro a raillé son "show" et qualifié son attitude de "laide". Le chef de l'Etat s'en est plus largement pris aux manifestants en jugeant qu'ils n'ont "pas de limite quand il s'agit de ridicule". Et il a enfin lâché cette phrase : "Heureusement qu'une savonnette n'est pas tombée par terre [à ce moment-là] parce que cela aurait été une photo détestable. Horrible."


Ce manifestant entend dénoncer la brutalité de la répression. La vague de manifestations qui a commencé le 1er avril à l'appel de l'opposition, majoritaire au Parlement depuis fin 2015, vise à exiger des élections anticipées pour faire partir le président Maduro. Les violences autour de ces défilés ont déjà fait neuf morts en trois semaines, dont quatre jeudi. Des dizaines de personnes ont été blessées et environ 600 ont été arrêtées, selon l'ONG Foro Penal.

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