Venezuela : une femme tuée par balle pendant les manifestations anti-Maduro
Une manifestante de 27 ans a reçu une balle dans la tête alors qu'elle se trouvait à proximité de la base aérienne de La Carlota. "Tout cela doit s'arrêter", a réagi Juan Guaido, le chef de file de l'opposition.
Nouvelles violences au Venezuela. Une femme de 27 ans est morte, mercredi 1er mai, pendant une manifestation contre le président vénézuélien Nicolas Maduro, à Caracas. "Nous condamnons l'assassinat de la jeune Jurubith Rausseo" d'une "balle dans la tête pendant une manifestation", a informé sur Twitter l'Observatoire vénézuélien des conflits sociaux. Les services de secours ont par ailleurs fait état de 46 blessés, dont deux par arme à feu.
La jeune manifestante a été mortellement blessée à proximité de la base aérienne de La Carlota, d'où Juan Guaido, le chef de file de l'opposition, avait appelé mardi à un soulèvement militaire qui a échoué. Après plusieurs heures d'affrontements durant lesquels des cocktails Molotov et des gaz lacrymogènes ont été lancés, un manifestant a tiré en direction des militaires et ces derniers ont riposté de plusieurs rafales.
Maduro veut envoyer les "traîtres" en prison
A quelques centaines de mètres de là, plusieurs milliers de personnes manifestaient dans la capitale contre le président Nicolas Maduro à l'appel de Juan Guaido, reconnu président par intérim du Venezuela par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis. Ce dernier avait exhorté, à l'occasion du 1er-Mai, à la "plus grande manifestation de l'histoire du Venezuela" pour déloger Nicolas Maduro du pouvoir.
"Je m'engage à faire en sorte que ceux qui ont voulu tirer contre un peuple qui a décidé d'être libre se repentent de la mort de Jurubith Rausseo. Tout cela doit s'arrêter", a ensuite réagi Juan Guaido sur Twitter.
Me comprometo a hacer que la muerte en quirófano de Jurubith Rausseo, de sólo 27 años, le pese a quienes decidieron disparar contra un Pueblo que decidió ser libre.
— Juan Guaidó (@jguaido) 2 mai 2019
Esto tiene que parar y los asesinos tendrán que hacerse cargo de sus crímenes. Pondré mi vida en que así sea.
"Une poignée de traîtres happés par la droite putschiste a voulu s'imposer. (...) Ils ont fui d'ambassade en ambassade, la justice les recherche et bientôt ils iront en prison pour payer leur trahison et leurs délits", a de son côté affirmé Nicolas Maduro.
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