Moscovici promet une baisse des prix des carburants la semaine prochaine
Les pétroliers ont affirmé, dimanche, qu'ils étaient "prêts à accompagner les efforts du gouvernement".
ECONOMIE - Après des semaines d'incertitude, les choses semblent se préciser. Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a assuré samedi 25 août à la Rochelle (Charente-Maritime) que les prix des carburants allaient baisser la semaine prochaine.
"Les prix des carburants baisseront par un effort partagé. Je m'y engage maintenant, ce sera chose faite la semaine prochaine", a-t-il promis à l'Université d'été du Parti socialiste. Une annonce faite sans même attendre les entretiens prévus lundi et mardi avec les industriels et la grande distribution.
Interrogé ensuite par l'AFP, le ministre n'a pas souhaité confirmer la teneur de cette déclaration, alors que des annonces étaient jusqu'alors attendues pour mardi soir. "Il y aura des décisions qui seront prises, qui marqueront la volonté du gouvernement que le prix du carburant soit plus faible qu'il n'est aujourd'hui, soit inférieur, a-t-il complété. Il y aura, j'espère, un effort partagé. Je souhaite que cette décision soit applicable, très vite, immédiatement".
Les pétroliers "prêts à accompagner l'effort"
Dimanche 26 août, les industriels du secteur pétrolier ont indiqué qu'ils étaient "prêts à accompagner l'effort du gouvernement", en réaction aux propos du ministre de l'Economie. Les négociations du début de semaine prochaine s'annonçaient pourtant ardues : après s'être déjà vu imposer une surtaxe de plus d'un demi-milliard d'euros cette année, le secteur traînait des pieds.
Par ailleurs, le raffinage bat de l'aile et les stations-service mettent en avant leurs maigres marges (de l'ordre d'un centime par litre, selon les professionnels), bien loin des énormes profits réalisés par Total dans la production de pétrole brut. Les enseignes de la grande distribution Carrefour, Auchan, Casino et Cora, regroupées au sein de l'Union des importateurs indépendants pétroliers (UIP), devraient, elles, se montrer beaucoup plus réservées.
Une diminution "modeste" pour Ayrault
L'exécutif est sous pression sur ce sujet. Mi-août, le gouvernement a dû renoncer à la promesse d'un gel temporaire des prix prise par François Hollande avant son élection, trop coûteux pour les caisses de l'Etat. Une mesure qui est pourtant défendue par neuf Français sur dix, selon un sondage Ifop.
En dévoilant les grandes lignes de son plan contre la flambée des prix à la pompe, Jean-Marc Ayrault a simplement évoqué, mercredi 22 août, une diminution "modeste" et "provisoire" de taxe. Le Premier ministre s'est ainsi contenté d'évoquer un "mécanisme qui régule le prix des carburants", tout en écartant le retour d'une taxe "flottante", qui protégerait les consommateurs en cas d'emballement de l'or noir, mais priverait alors l'Etat de milliards d'euros.
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