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Neuf Français sur dix réclament un blocage des prix de l'essence

Les prix des carburants à la pompe ont encore augmenté la semaine dernière, avoisinnant les records absolus enregistrés au printemps.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un automobiliste fait le plein d'essence de son véhicule, dans une station-service de Vandoeuvre-les-Nancy (Meurthe-et-Moselle) le 6 septembre 2011. (ANTHONY PICORE / LE RÉPUBLICAIN LORRAIN / MAXPPP)

Les prix des carburants continuent de flamber. Les prix à la pompe ont poursuivi leur remontée la semaine dernière, avec une hausse de l'ordre de 2 centimes, accentuant la pression sur François Hollande, à qui 90% des Français réclament de tenir ses promesses d'un blocage temporaire des prix et d'une révision de la fiscalité.

Le diesel - de très loin le plus utilisé dans l'Hexagone avec plus de 80% de la consommation - est désormais revenu à environ 3 centimes de son record absolu de la mi-mars (1,4584 euro), tandis que le sans plomb 95 est un peu plus de 6 centimes sous le sien, qui date du 13 avril.

Le litre de sans plomb dépasse la barre de 1,6 euro

Le gazole a atteint 1,4246 euro le litre en moyenne du 3 au 10 août, contre 1,4060 euro la semaine précédente, selon des chiffres compilés par le ministère de l'Ecologie et de l'Energie. Pour l'essence, la hausse a été un peu plus marquée : le sans plomb 95 a grimpé à 1,6007 euro le litre (contre 1,5740 euro une semaine auparavant), tandis que le sans plomb 98 a augmenté à 1,6539 euro (contre 1,6292 euro la semaine précédente).

Le diesel, comme l'essence, sont désormais au plus haut depuis les premiers jours de mai, c'est-à-dire juste avant l'élection de François Hollande. Lors de sa campagne victorieuse, le président avait promis un blocage des prix si nécessaire, en attendant le retour d'une taxation dite "flottante" des carburants, consistant à alléger les sommes perçues par l'Etat lorsque les prix hors taxes sont au plus haut.

Baisser les taxes, une mesure très coûteuse pour l'Etat

Rendu peu nécessaire avec le reflux des prix en mai et juin, ce blocage est revenu sur le devant de la scène avec la remontée de juillet-août, le gouvernement assurant qu'il était toujours d'actualité. Et l'attente de l'opinion sur le sujet est forte : selon un sondage Ifop à paraître mardi dans L'Humanité, neuf Français sur dix sont favorables à un blocage temporaire du prix de l'essence et du gazole, suivi par une taxation flottante. Un espoir cependant assorti d'un scepticisme certain, puisque six Français sur dix (60%) estiment que le président n'appliquera pas les promesses en question.

S'il a fait part de sa vigilance, Bercy n'a pour l'heure indiqué aucun niveau précis des prix rendant nécessaire l'entrée en vigueur d'un blocage. En période de disette économique et budgétaire, des baisses de taxes sur les carburants seraient en effet un casse-tête pour les finances publiques : environ 500 millions d'euros de recettes en moins pour baisser d'un seul centime les taxes pétrolières pendant un an.

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