"Ma sérénité est totale", assure Éric Ciotti, visé par une enquête pour détournement de fonds publics
"Ma sérénité est totale", a assuré Éric Ciotti dans un communiqué envoyé lundi 17 juin à franceinfo. Le président des Républicains (LR) est visé par une enquête pour détournement de fonds publics lors de sa campagne pour les dernières élections législatives, en 2022. "Je n'ai aucun commentaire de fond à faire" et "ne me sens pas concerné par cette affaire", a réagi Éric Ciotti.
Cette enquête a été ouverte le 31 mai dernier par le parquet de Nice, après le signalement d'un référent de l'association de lutte contre la corruption Anticor. Il était lui-même candidat à ces élections dans une autre circonscription des Alpes-Maritimes en 2022. Ce signalement concerne l'utilisation détournée des cartes de parking au port de Nice mises à disposition gratuitement par la Chambre de commerce et d'industrie à des proches du député LR, en lien avec le conseil départemental. Selon l'association, au moins huit cartes ont été utilisées.
"Le Département des Alpes-Maritimes a rappelé le cadre de ses multiples interventions sur le port étant propriétaire domanial, y abritant un musée et des locaux du SDIS" (Service départemental d'incendie et de secours), a justifié Éric Ciotti.
S'il fait part de sa "sérénité", Éric Ciotti pointe "des éléments troublants permettent de deviner une manipulation politique évidente". Il accuse "un très proche de mon opposant Christian Estrosi", le maire de Nice, d'avoir "déposé opportunément" ce signalement.
"La qualité du témoignage semble plus que douteuse."
Éric Ciottià franceinfo
Ce référent d'Anticor qui a "dû être révoqué" de l'association, "a des liens intimes avec le maire de Nice, son frère travaille directement sous l'autorité de Christian Estrosi" et "a d'ailleurs été candidat macroniste à Cannes contre mon ami David Lisnard, lui aussi opposé à la municipalité niçoise", poursuit le président des Républicains.
Enfin, Éric Ciotti estime que "le timing de cette annonce peut enfin surprendre en pleine campagne électorale". Le président des LR qui a fait une alliance avec le Rassemblement national (RN) s’attendait "hélas à des coups bas après l'annonce tant attendue de l’union des droites" mais "rassure" : "Rien ne me fera céder et reculer, personne ne pourra ni m'intimider, ni me museler. J'ai le cuir épais et fait confiance à la justice".
Le parquet de Nice a ouvert cette enquête pour détournement public avant l'annonce entre Éric Ciotti et le parti de Jordan Bardelle et Marine Le Pen. Elle a été ouverte le 31 mai, dix jours avant les élections européennes.
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